BOURGTHEROULDE : 1884 / 1891

         1884 - La construction du chemin de Bourgtheroulde à la Mésangère est ajournée. Les propriétaires riverains sont réunis le 9 février. Certains font des concessions gratuites, d'autres élèvent des prétentions hors de proportion avec les dommages causés. Le conseil municipal se réserve de statuer ultérieurement.

L'aqueduc du cassis de la route des fossés ne peut être exécuté. L'agent voyer signale un relèvement de la chaussée de soixante-cinq centimètres qui aurait pour inconvénient d'amener les eaux de la ruelle Harel sur la rue. Ce qui entraîne des difficultés avec l'administration des Ponts et chaussées : MM. Mantel et Canu seraient empêchés de sortir facilement de leurs propriétés ; la propriété de M. Bénard se situe en contrebas. Il faut renoncer à la construction de cet aqueduc.  Quelques mètres de cailloux relèveront un peu le cassis et diminuera sa profondeur. C'est un travail sans importance comportant de petits inconvénients au moment des grandes pluies. Le passage sera plus difficile pour les femmes et les enfants, mais l'écoulement sera facilité.

            Le 19 juillet, la municipalité envisage de supprimer et d'aliéner une partie du chemin n° 34, dit rue Brûlée, qui fait suite au chemin de la Mésangère entre la route du Neubourg et le chemin de Bourgtheroulde à Bosnormand. Cette partie n'est ni passagère, ni praticable, envahie par : orties, ronces, herbes, dépôts d'immondices, qui exhalent des odeurs dangereuses pour les habitants du quartier. Les acquéreurs seraient tenus de conserver et de maintenir en bon état l'existence du ruisseau d'une largeur et d'une profondeur d'au moins un mètre. Après l'enquête de commodo et incommodo du 21 août, la vente du chemin est fixée à vingt francs l'are. Si les propriétaires riverains refusent ce prix, le maire est autorisé à le baisser.

            Une commission de salubrité publique est formée le 19 juillet ayant pour effet de prendre des précautions hygiéniques afin d'éviter les épidémies. Les membres de cette commission sont : M. le docteur Rébulet, M. Gasse aîné, M. Legendre, M. le pharmacien Sauvage, M. Lemarié, M. Bouquet.

                1885 – Le concours agricole des 31 juillet, 1er et 2 août a obtenu un succès dépassant les prévisions. Avec des ressources limitées et la participation des habitants la fête de l'agriculture a eu un éclat dont le canton de Bourgtheroulde peut être fier. Mais la presse n'a épargné personne. De fâcheux « accidents » se sont produits à la fin du banquet, présidé par le préfet de l'Eure, interrompu pendant son discours. Un témoignage de reconnaissance est adressé à M. Gruel, maire.

            1886 – L'aqueduc passant sous le chemin de grande communication n° 80 effraie les chevaux. Le 14 août, il est décidé de le réduire et de le recouvrir en pierre. Un tuyau sera posé sous le chemin vicinal n° 150 qui débouche sur cette portion pour servir de trop plein à la mare afin d'éviter des inondations. Elles ont sévi l'hiver précédent à la suite de la fonte des neiges.

            Un vote de fonds pour imprimés relatifs au dénombrement de la population est décidé le 10 décembre.

            1887 – Le 30 janvier, aux termes d'un testament fait en la forme mystique du 29 décembre 1886 déposé chez Maître Leroux notaire, M. Aimable Rozé demeurant à Bosc Roger a donné une somme de dix mille francs aux pauvres du canton de Bourgtheroulde inscrits aux Bureaux de Bienfaisance. Ce legs est accepté.

            Des habitants de Bourgtheroulde et Infreville demandent que l'ouverture d'une sente tendant de Bec Thomas à Guerbaville-La Mailleraye soit ouverte sur le territoire de Bourgtheroulde. Le conseil municipal arrête : que la sente commençant du chemin des Faulx et se terminant au chemin de La Poterie doit suivre ce chemin jusqu'à la départementale 138 pour reprendre le chemin du Mouchel jusqu'au chemin nouvellement agrandi qui est la continuation de la sente de La Mailleraye. Il n'y a pas lieu de procéder à la reconnaissance de la sente réclamée par les pétitionnaires.

            1888 – Après les élections des 6 et 13 mai, le nouveau conseil municipal est installé le 20. La séance est présidée par M. Gruel, maire, puis par Noël Poulard le plus âgé des membres du conseil. Léon Amédée Gruel est réélu maire, Désiré Filoque est nommé adjoint. MM. Bouquet, Legrix, Rébulet, Omont, Legendre, Poulard, Gasse, Bonvoisin, Leroux et Deshayes sont conseillers municipaux.

            1889 – Un habitant de Bourgtheroulde demande à louer l'herbe de la place publique moyennant quarante francs par an. Le conseil municipal estime que cela constituerait une gêne pour les autres habitants et refuse le 17 avril.

            Deux cents francs sont votés sur les fonds libres le 29 avril pour célébrer le centenaire de 1789 avec tout l'éclat possible.

            1890 - En août, les habitants sont tenus de balayer deux fois par semaine le pavé de la bourgade et d'enlever à leur profit, immédiatement après le balayage, les immondices en provenant.

            Le 13 septembre, Malleville sous le Bec demande l'autorisation de créer une station d'étalons. La municipalité reconnaît l'avantage d'avoir près de la commune des étalons de gros trait et de demi-sang. Il y a douze juments à Bourgtheroulde.

            Une pétition est signée en décembre par quelques habitants qui se plaignent que le chemin n° 17, dit de la Porte des marchands et traversant la propriété de M. Gasse, a été par suite de labourages diminué de largeur et mis dans un état qui le rend impraticable. Ils demandent que ce chemin soit remis dans sa largeur légale. M. Gasse demande de son côté, par pétition, la suppression et la vente de ce chemin. Une commission de trois membres est désignée pour examiner les avantages et désavantages de la vente de ce chemin.

            1891 – Les commissaires désignés en décembre dernier reconnaissent que le chemin n° 17 n'est d'aucune utilité publique et donnent un avis favorable à sa vente à condition qu'il soit remplacé par un chemin encaissé partant de la Porte des Marchands pour rejoindre le chemin vicinal n° 83. Ce chemin n° 17 sépare en deux la propriété de M. Gasse qui offre deux mille francs et s'engage à faire exécuter à ses frais le chemin encaissé. Le conseil autorise l'aliénation du chemin. Le reste du chemin sera vendu à MM. Cécille et Grenier. Ces décisions sont prises le 12 février. Les sommes provenant de la vente du chemin à MM. Gasse, Cécille et Grenier seront employées en 1892 à l'amélioration et à l'édification des chemins ruraux de la commune. Le même jour, la rue des Fossés et le chemin de grande communication sont frappés d'alignement.

Afin de pouvoir illuminer le bourg, distribuer du pain et de la viande aux pauvres à l'occasion de la fête nationale du 14 juillet, il est demandé de l'aide à l'administration, la commune ne pouvant prendre sur son budget la somme de deux cents francs, qui manque.

Léon Octave Gruel apporte le 14 novembre à la mairie huit cent quatre-vingt-quatre kilos de vers blancs qu'il a fait ramasser sur ses terres. Cent soixante-seize francs quatre-vingt centimes lui sont alloués pour cette destruction...

 

Le Clos Saint Marc (collection privée de M. TIPHAIGNE)

 

Pour faciliter l'écoulement des eaux ménagères du Clos Saint Marc, il est de grande urgence de construire deux caniveaux : l'un en pavés de grès posés sur sable partant de la maison du charcutier Moulin (*actuel Cours des Halles) et se raccordant à la rue des fossés, l'autre en briques posées à plat de zéro mètre soixante-dix de largeur et partant de la pompe à eau de Savouret et se raccordant au premier. Ces travaux, ainsi que le nivellement du sol du Clos seront faits aux frais des riverains qui déversent leurs eaux dans ce Clos, et ce au prorata du revenu cadastral de chacun d'eux, aussi bien pour la propriété bâtie que pour la propriété non bâtie. En ce qui concerne la tuerie de Dupin, le conseil décide que Dupin devra refaire en ciment les joints du pavage de sa cour et de sa tuerie et qu'il nivellera avec de la terre l'ancien boitout qui existe dans son jardin. Il lui est aussi absolument interdit de nettoyer chez lui, dans la maison du bourg, les issues des bestiaux pour faire des tripes. Le délai des travaux ne pourra excéder trois mois.

M. Léon Amédée Gruel est réélu maire le 15 mai. Désiré Epiphane Filoque est nommé adjoint. MM. Omont, Bouquet, Deshayes, Gasse, Bonvoisin, Rébulet, Leroux, Legrix, Legendre et Hermier sont conseillers municipaux.

            Le 13 août, le maire demande à la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest l'abaissement de ses tarifs pour le transport des voyageurs de la gare de Bourgtheroulde-Thuit Hébert à Rouen. Ce qui aurait pour résultat de maintenir à cette gare le trafic de voyageurs qui tend de jour en jour à se déplacer au profit des gares voisines de La Londe et Elbeuf.

 

 

La gare de Bourgtheroulde-Thuit Hébert (collection privée de M. TIPHAIGNE)

 



27/04/2009
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