BOURGTHEROULDE : 1892 / 1904

A l'occasion de la fête du 22 septembre 1892, pour la célébration du centenaire de la proclamation de la République, la commune n'a pas assez de moyens pour fêter dignement cet anniversaire et demande un secours au préfet.

1893 – La municipalité demande une subvention pour la fête nationale du 14 juillet.

1894 – Les fournisseurs de la commune sont : Legrix (fournitures diverses), Morin (charbon), Lemoine (recensement 1891), Lemoine (avance de timbres), Douillère (poudre, fournitures diverses), Alley (réparations), Sauvage (produits chimiques), Saint Denis (affiches), Savouret (travaux).

L'assistance médicale gratuite est subventionnée par les spectacles, concerts et bals, produit des concessions du cimetière, dons, legs, produit des fondations, afin de payer les médecins, sages-femmes, frais chirurgicaux, médicaments, traitements dans les hôpitaux.

1895 – L'espace consacré aux concessions perpétuelles dans le cimetière empêche un usage aisé du lieu de sépulture.

1896 – A la suite des opérations de vote du 3 mai, M. Léon Gruel est réélu maire et M. Filoque nommé adjoint le 17 mai. MM. Hermier, Rébulet, Bonvoisin, Bouquet, Legendre, Leroux, Omont, Sauvage, Deshayes et Verrier sont conseillers municipaux.

Le 10 juin, lecture est donnée de la lettre de remerciements de l'ambassadeur de Russie en date du 30 mai en réponse au télégramme de félicitations de la municipalité de Bourgtheroulde au czar (tsar) à l'occasion de son couronnement le 26 mai 1896 :

 

« D'ordre de Sa majesté l'Empereur, je m'empresse de vous faire parvenir les remerciements de mon Auguste Maître pour les félicitations que vous avez adressées à Sa Majesté à l'occasion du sacre ». Le chargé d'affaire - signé De Giers

 

Cinquante francs d'indemnités sont votés le 10 juin aux agents chargés de l'opération de recensement des habitants de la commune.

Les habitants demandent que le service d'omnibus entre la gare de Thuit-Hébert et Bourgtheroulde soit rétabli et vice-versa.

1897 – Un arrêté préfectoral enjoint aux communes de mettre en fourrière les chiens qui divaguent.

1898 – Comme chaque année, le budget de l'année suivante est voté, les diverses listes révisées, l'entretien des chemins vicinaux programmé, etc.

1900 – Les troupes de passage sont toujours logées chez l'habitant.

 

 

Billet de logement pré-imprimé (Archives Municipales de Bourgtheroulde)

 République Française – Au nom de la Loi – Le maire de… - requiert M… – de loger… militaires pendant…  nuit… - Le…190. – En bas, à gauche :  Nota - Il est dû aux troupes de passage place au feu et à la lumière indépendamment des ustensiles qui leur sont nécessaires pour leur cuisine – Elbeuf Imp. ALLAIN

 

 Le 20 mai est installé le conseil municipal. M. Léon Gruel est réélu maire, M. Filoque est nommé adjoint. MM. Verrier, Rébulet, Bouquet, Hermier, Omont, Sauvage, Leroux, Chauvin, Lecerf et Cécille sont conseillers municipaux.

Sur proposition de M. Leroux, conseiller municipal, le conseil émet un vœu favorable à l'établissement projeté de tramways d'Elbeuf à Pont-Audemer par Bourgtheroulde, Bourg Achard, Routot, Bourneville, puis jusqu'à Cormeilles, par la Société de Tramways Electriques et de Voies Ferrées à Paris. Bourgtheroulde  demande qu'une ligne soit raccordée, allant de Bourgtheroulde au Neubourg par Amfreville, Tourville, La Haye du Theil, Saint Pierre du Bosguérard. Bourgtheroulde serait un terminus. Un nouvel avis favorable est donné le 4 mars 1902. (*Ce projet ne sera jamais concrétisé.)

M. Berger, président du Comité du Souvenir Français, sollicite l'autorisation de faire placer sur le monument de la place publique un porte-couronnes en fer forgé. Le 27 octobre, le conseil municipal autorise et remercie M. Berger.

1901 – Le conseil municipal programme, comme tous les ans, le budget, de l'entretien des chemins vicinaux, l'aide à apporter aux indigents, infirmes, l'admission gratuite des enfants à l'école communale, etc.

Le 8 décembre, M. Léon Amédée Gruel, maire, décède. Il était né à Bourgtheroulde en 1833.

1902Le 26 janvier, M. Léon Octave Gruel est élu maire. Né à Bourgtheroulde, il est le fils du précédent. M. Filoque est nommé adjoint. MM. Verrier, Rébulet, Bouquet, Hermier, Omont, Sauvage, Leroux, Chauvin, Lecerf et Cécille sont conseillers municipaux.

Le 20 mai, une souscription en faveur des sinistrés de la Martinique est votée. (*Le tremblement de terre du 8 mai a détruit entièrement la ville de Saint-Pierre). Un deuil national a été décrété. Des collectes sont organisées dans la commune. Le maire informe qu'il a reçu l'offre de personnalités de la commune pour l'organisation d'une soirée artistique qui sera donnée sous la Halle au même bénéfice et sous les hospices de la municipalité. Le préfet adresse ses remerciements.

Le conseil municipal adopte le nouveau mode d'éclairage de la maison Parpaillon de Bordeaux. (*Projet vraisemblablement non abouti).

Construction du Manoir du Logis – Une pierre blanche est placée à la base, portant l'inscription : « Aujourd'hui 1er juillet 1902, anniversaire de ma naissance, j'ai posé cette première pierre – L.O.Gruel »

Le legs de M. Léon Amédée Gruel, ancien maire, fait au bureau de bienfaisance, est accepté. M. Gruel, né à Bourgtheroulde le 23 avril 1833, fut maire de la commune jusqu'à son décès le 8 décembre 1901. Il est  remplacé par son fils Léon Octave Gruel.

Le réverbère placé devant chez M. Gruel est déplacé et installé sur la place publique en face de la gendarmerie. Autorisation est faite à M. Gruel, maire, de créer à l'encoignure sud-est de sa propriété, face à la gendarmerie, une entrée donnant sur la place publique. (*Actuelle entrée du manoir du Logis).

Une subvention de mille francs est votée, le 12 novembre, en vue d'un festival de concours de musique le jour de la Saint Laurent en 1903.

M. Valet, ingénier électricien à Bourg Achard, sollicite l'autorisation d'établir à Bourgtheroulde une station d'électricité pour l'éclairage de la commune et des particuliers. Le projet est adopté après discussion sur les voies et moyens à employer pour sa réalisation le 19 décembre.

L'enlèvement des boues, balayures, ordures ménagères dans la rue principale, places, rues adjacentes, place de la mairie exceptée, a lieu deux fois par semaine avant neuf heures du matin le dimanche et le jeudi. La mise en adjudication est faite pour trois années.

1903 – Le 26 février, les marins bretons remercient les membres du conseil municipal pour leur don. (*Au cours des années 1902-1903, les sardines disparurent complètement des eaux bretonnes, ne remontant plus du sud. Les pêcheurs furent réduits au chômage. Un élan de solidarité national permit à des familles entières de ne pas sombrer dans la misère - Archives Départementales d'Ille et Vilaine).

Le 13 novembre, la loi sur les bouilleurs de cru porte atteinte au droit des cultivateurs qui devraient être libres de transporter les fruits de leur récolte. Cette loi cause un préjudice énorme aux intérêts de la culture. Elle supprime la liberté de domicile et constitue un système d'inquisition intolérable. Le conseil municipal demande que cette loi soit abrogée tout en ne s'opposant pas à une réglementation plus équitable du privilège des bouilleurs de cru. M. Bouquet déclare ne pas donner son adhésion à cet avis (*il est marchand d'eau de vie et liqueurs).

Le maire donne communication d'une demande faite à la commune par M. Convors, électricien à Blosseville Bonsecours, relative à l'établissement de la lumière électrique dans la commune. Le cahier des charges est exposé : concession de 30 ans - branchements aériens ou souterrains empruntant les voies communales et départementales – droit de puiser de l'eau gratuitement pour l'alimentation des générateurs, moteurs à vapeur ou autres, dans la mare communale la plus rapprochée, puis dans la mare du Boulay – le concessionnaire devra établir à proximité de son usine un bassin destiné à recevoir l'eau ayant servi aux générateurs et autres de façon que l'eau soit épurée avant de regagner la mare – si à l'avenir, la commune faisait une adduction d'eau, elle devrait fournir l'eau gratuitement à l'alimentation de l'usine – la commune sera éclairée du coucher du soleil jusqu'à son lever – douze lampes électriques d'un pouvoir éclairant de seize bougies seront placées dans le bourg aux endroits désignés par la municipalité - sept réverbères existent, les cinq autres seront fournis par la municipalité – l'usine électrique sera faite aux frais, risques et peines du concessionnaire dans un terrain choisi par lui – la lumière électrique sera fournie au public à raison de douze centimes l'hectowatt et huit centimes pour le transport de force – elle devra avoir un pouvoir éclairant de deux cent vingts volts – elle devra être fournie jour et nuit pendant toute l'année – en cas d'arrêt, le concessionnaire assurera l'éclairage public au moyen de lampes à pétrole ou autres.

Le 9 décembre, un arrêté est pris concernant la prophylaxie des maladies transmissibles : Isolation du malade – Les personnes habilitées à le soigner seront les seules à l'approcher – En cas de transport, les véhicules privés ou publics seront désinfectés – Pas de déversions de quelques natures que ce soit sur les voies publiques ou privées, cours, jardins, fumiers – Déjections recueillies dans des seaux spéciaux – Désinfection des objets personnels ou domestiques du malade – Interdiction de jeter, secouer ou exposer aux fenêtres : linges, vêtements, literie, tapis, tentures – Locaux désinfectés après guérison, décès ou transport hors du domicile – Les enfants atteints de maladie contagieuse ne pourront être admis à l'école, soit publique, soit privée, qu'après un avis favorable du médecin traitant et l'autorisation du médecin inspecteur de l'école – Les cadavres des personnes mortes de maladies transmissibles seront isolés le plus promptement possible.

1904 – Hygiène publique : une circulaire du préfet de l'Eure du 1er octobre 1903 est évoquée le 18 février : 1) les habitations seront munies de moyens d'évacuation des eaux pluviales, ménagères et matières usées – 2) il est interdit de projeter les eaux usées de quelque nature qu'elles soient, ou des résidus de matières fécales, dans les chéneaux et gouttières ou dans les puits et citernes – 3) dans toutes les maisons, il y aura par appartement, quelle qu'en soit l'importance, à partir de trois pièces habitables (cuisine non comprise), un cabinet d'aisances installé dans un local éclairé et aéré directement – 4) les fosses d'aisances seront rigoureusement étanches – 5) il est interdit de déverser directement ou indirectement dans les cours d'eau aucune matière excrémentielle – 6) il est interdit de jeter dans les ouvrages destinés à la réception ou à l'évacuation des eaux pluviales, des eaux ménagères et des matières usées, des objets quelconques capables de les obstruer.

Prophylaxie des maladies transmissibles : isolement et désinfection - les puits ou citernes dont l'eau servant d'eau potable serait reconnue malsaine seront immédiatement fermés – interdiction de déverser des matières de vidange et des eaux d'égout sur les champs où sont cultivés à ras du sol des légumes et des fruits destinés à être consommés crus – les contrevenants seront poursuivis.

Le conseil municipal est installé le 15 mai à la suite des opérations de vote des 1er et 8 mai. M. Léon Gruel est réélu maire. M. Filoque est nommé adjoint. MM. Verrier, Lecerf, Sauvage, Rébulet, Omont, Leroux, Cécille, Bouquet et Cardine sont conseillers municipaux.

M. Dubourdonnay est élu conseiller municipal le 20 août. M. Boismare, président du comité des fêtes, est félicité pour le succès de la foire Saint Laurent.

En septembre, le conseil municipal proteste énergiquement contre toutes les combinaisons susceptibles de diminuer l'importance du legs fait par M. Auvard à la commune et demande son maintien intégral.

 

 



28/04/2009
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