BOURGTHEROULDE : 1905 / 1906

1905 – Trois nouveaux réverbères à colonnes sont posés : route du Neubourg - route de Brionne - route de Thuit-Hébert. Les crédits d'allumage sont augmentés de cent francs par an.

Le préfet avise que le Conseil Départemental d'Hygiène ne peut approuver le règlement sanitaire pris le 18 février 1904. Ce règlement est incomplet. Le conseil municipal considère que les arrêtés du maire renfermant les prescriptions imposées au public est suffisant. Il refuse d'apporter des modifications à l'arrêté de police sanitaire et laisse le soin de modifier celui-ci aux autorités compétentes.

La société du Touring Club consent à fournir à moitié prix à la commune les plaques avec leurs poteaux prescrivant à tous les véhicules une allure modérée dans la traversée du bourg.

La réparation des caniveaux du chemin rural n° 81 entre les routes d'Elbeuf et du Neubourg va entraîner le re-taillage des vieux pavés. Ceux qui existent ne vont pas suffire. La commune de Bosc-Bénard-Commin a de vieux pavés, encore bons, à vendre. Le conseil autorise le maire à faire l'achat de mille deux cents pavés au prix de dix francs le cent.

Le 26 avril, le maire demande à M. Bouquet, président de la Musique, de lui indiquer les jours dont il a besoin de la Halle. M. Bouquet répond : les mercredis et samedis soirs ainsi que les dimanches midi pour les jours de sortie. Accord du conseil municipal qui propose de donner la préférence à la Musique sur les demandes spéciales.

En septembre, remarque du président de la Musique Municipale : il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour assurer le succès de la fête Saint Laurent. La Fanfare n'a pas cru devoir prêter son concours à la retraite. Le président du comité des fêtes lui adresse ses remerciements.

Dissolution de la Fanfare Municipale – septembre 1905 – M. Cardine, s'associant aux regrets exprimés par le comité des fêtes de la Saint Laurent, constate que, déjà l'année dernière en semblable occasion, la Musique n'a pas fait son devoir de Musique Municipale, et que généralement, en toutes circonstances, elle est Musique de tout le monde, sauf Musique de Bourgtheroulde. Dans ces conditions, il demande : 1) que la subvention municipale annuelle de cent francs soit supprimée à compter de ce jour – 2) que défense soit faite à la Musique actuelle de porter le titre de Musique Municipale – 3) que l'usage de la salle de répétition lui soit retirée – 4) que les instruments appartenant à la commune lui soient retirés.

Le conseil municipal, tout en exprimant ses très vifs regrets d'être obligé de prendre une mesure semblable, surtout en l'absence de M. Bouquet président de la Musique, doit reconnaître le bien fondé des observations de M. Cardine, et s'associe à lui pour réclamer l'application des quatre propositions émises ci-dessus, lesquelles sont adoptées à l'unanimité. Il charge la commission des Fêtes de provoquer et d'assurer la rentrée de tous les instruments et de liquider, en accord avec le président de la Fanfare, la situation financière de la société.

Le 24 novembre la commune est autorisée par trois décrets présidentiels à accepter les legs faits à son profit par M. Alfred Pierre Dominique Auvard de La Ferrières sur Risle.

En décembre, les archives de la commune sont assurées contre l'incendie. La préférence est donnée à l'Ancienne Mutuelle de Rouen qui assure déjà les bâtiments et mobiliers communaux.

Modification de l'arrêté du règlement sanitaire : le conseil municipal, à la majorité, ne croit pas pouvoir revenir sur sa décision, persistant à considérer plusieurs articles du règlement type et notamment celui concernant les habitations, comme inapplicables dans la commune, et préfère se laisser imposer d'office afin de dégager sa responsabilité quant à son application.

1906Fanfare Libre- Le 15 février, le maire communique le contenu d'une lettre de M. Bouquet du 21 décembre 1905, par laquelle il fait connaître le résultat de ses négociations auprès de son bureau et lui remet en même temps l'extrait de la délibération du bureau de la Fanfare en date du 23 décembre.

Le conseil, après avoir entendu la lecture de la lettre de M. Bouquet, président de la Fanfare Libre, et de la copie du président du bureau de la Musique du 23 janvier, délibération peu flatteuse pour le conseil, exprime sa surprise de voir que M. Bouquet, après avoir comme président de la Fanfare Libre accepté formellement la proposition conciliante du conseil contenue dans la délibération du 15 décembre 1905 et l'avoir signée, a jugé bon de se rétracter huit jours après, et de répudier la première façon de voir en acceptant d'avance le verdict de son bureau, verdict dont à coup sûr, il connaissait et pouvait tout au moins prévoir le sens. Par ce fait, il assume comme président toutes les responsabilités du rejet de proposition conciliante du conseil.

Le conseil décide de s'en tenir aux termes de la dernière délibération du 15 décembre et ayant conscience d'avoir fait en vain à la Fanfare Libre de Bourgtheroulde toutes les concessions compatibles avec son devoir de représentant du pays et son mandat impérieux de défenseur de ses intérêts, restant vis à vis de la Fanfare Libre des mêmes procédés que cette dernière a envers la municipalité qu'elle répudie et dont elle ne veut plus entendre parler en quoi que ce soit. Le conseil est d'avis à la majorité de neuf de ses membres de la traiter désormais en étrangère, ne voulant plus avoir aucuns rapports commensaux avec elle. Et tout en exprimant son vif regret d'être obligé d'en arriver à une semblable mesure, il demande au maire de vouloir bien dans l'avenir assurer, en ce qui le concerne, scrupuleusement l'exécution de cette volonté. La présente délibération devra être affichée intégralement conformément à la loi. M. Leroux, absent pour raison de santé aux délibérations antérieures, déclare s'abstenir.

En ce qui concerne le paiement aux mains du trésorier de l'ancienne Fanfare Municipale de la subvention communale pour l'année 1905, le conseil décide à la majorité de ses membres, de payer l'indemnité intégrale pour la dite année, soit cent francs. M. Bouquet signe la délibération du conseil municipal du jour, sauf ce qui concerne la Fanfare Municipale.

 Le recensement de la population est effectué le 4 mars. L'opération est confiée au greffier de la mairie, aidé du garde champêtre.

Le 24 avril, autorisation est donnée à la Société d'Electricité d'établir une canalisation tant sur la voie publique que sur les monuments publics qu'elle pourra rencontrer. La Société prendrait à sa charge l'éclairage des dix réverbères existant actuellement dans le bourg, plus deux autres placés aux frais de la commune : l'un sur la route du Neubourg à la hauteur de la rue des Fossés, l'autre sur la route d'Annebault à la hauteur de la maison Braquehais. L'éclairage serait dispensé toute l'année depuis la fin du jour jusqu'à onze heures, sauf les jours de pleine lune.

La transformation des réverbères actuels devrait être faite dans un délai de six mois à compter de ce jour, aux frais de la Société qui prendrait à sa charge l'éclairage de la mairie : quatre lampes dans la salle des délibérations, deux dans la Justice de Paix, une dans le cabinet du juge, une dans la salle des Archives, une dans le magasin des pompes à incendie, deux dans l'escalier, une chez le garde champêtre.

Il est prévu de recouvrir le chemin de la mairie de sable de Saint Aubin.

Après les problèmes engendrés par la dissolution de la Fanfare Libre en 1905, M. Bouquet démissionne en juin de son poste de président et de membre de la commission municipale des fêtes. Malgré les regrets exprimés par le maire et les conseillers, M. Bouquet persévère dans sa résolution. Le maire invite la commission des fêtes à se réunir au plus tôt pour désigner son président. M. Sauvage est élu à l'unanimité, séance tenante. M. Bouquet a adressé une lettre concernant deux réclamations : M. Lebourg, boucher, réclame un franc cinquante pour fourniture de viande faite lors du concours de musique en 1903. M. Cousin, loueur de voitures à Bourg Achard, dix francs pour le transport de musiciens à l'occasion du même concours. Le conseil, surpris de voir ces réclamations se produire aussi tardivement, en reconnaît le bien fondé et autorise M. Filoque, détenteur du reliquat des fonds du concours laissés libres, à rembourser onze francs cinquante à M. Bouquet.

 

 



28/04/2009
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