BOURGTHEROULDE : 1906 (fin) / 1907

Le 29 décembre 1906, La séance du nouveau conseil municipal, présidée par M. Leroux maire, constate que l’éclairage public a été installé. Les lampes de la mairie présentent certaines défectuosités auxquelles il est nécessaire de remédier. Le raccordement de la mairie dépend des horaires de l’éclairage du bourg. Une canalisation spéciale permettrait l’éclairage de la mairie de jour comme de nuit, par tous les temps, pendant les clairs de lune et la présence de nuages.

Fanfare Libre - Le 29 décembre, le nouveau maire, M. Leroux, donne lecture d’une lettre de M. Alfred Bouquet, président de la Fanfare Libre de Bourgtheroulde, par laquelle il explique : 1) qu’à la suite de critiques injustifiées élevées contre la Société de Musique, depuis appréciées et jugées sans fondement par la grande majorité des habitants de la commune, le précédent conseil municipal a, par une délibération du premier septembre 1905, décidé de supprimer la subvention annuelle de cent francs qui était accordée à la Société de Musique et inscrite au budget de la commune – 2) que le concours de la Fanfare Libre de Bourgtheroulde a été et restera toujours acquis à la municipalité pour donner sa participation aux fêtes locales – 3) et que, par suite, il ose espérer sur la bienveillance du conseil municipal pour rétablir en faveur de la Fanfare la subvention annuelle de cent francs qui lui était précédemment accordée. Après lecture, le conseil municipal prenant en considération l’offre faite par le président de la Fanfare au nom de cette Société de prêter son concours à l’occasion des fêtes de la commune et profitant de cette circonstance pour manifester toute sa sympathie à la Fanfare Libre de Bourgtheroulde et à son dévoué président, décide de lui accorder la subvention de cent francs supprimée le premier septembre 1905. La salle de la Halle sera à l’avenir mise à la disposition de la Fanfare Libre pour ses répétitions.

1907 – Les commerçants ont été convoqués à la séance du 12 janvier pour demander leur avis sur un projet de concours de pompes qui serait ajouté au programme de la fête de la Saint Laurent du 4 août 1907. Ce qui amènerait un plus grand nombre de visiteurs et favoriserait le commerce local. Dix-neuf commerçants se sont présentés, qui approuvent ce qui précède. Le comité des fêtes est élu : Bouquet Alfred président, Gasse Paul vice-président, Hermier Edmond trésorier, Bouquet Alfred fils secrétaire. Assesseurs : Appert Ulysse couvreur, Bosnière maître d’hôtel, Canchel maître d’hôtel, Cléon marchand de chaussures, Gorat restaurateur, Hays maréchal ferrant, Hue armurier, Moulin charcutier, Roulant limonadier, Sauvage pharmacien, Enaut bourrelier, Gardin négociant, Clouard cafetier, Cornu couvreur. Aux acclamations de l’assemblée, la présidence d’honneur du concours de pompes est affectée à M. le préfet de l’Eure.

En février, sont votées les admissions au Bureau de Bienfaisance des personnes nécessiteuses qui recevront chaque semaine trois kilogrammes de pain chacune et pour les moins démunis trois kilogrammes chacune par quinzaine, ainsi que l’assistance médicale gratuite et l’assistance obligatoire aux vieillards, infirmes et incurables.

Le 7 février, la Société d’Electricité Lecerf, Omont et Compagnie prend à sa charge, à compter du 15 octobre 1906, pour une durée expirant le 15 avril 1911, l’éclairage des voies publiques de la commune ainsi que l’éclairage de la mairie. Les voies publiques seront éclairées toute l’année depuis la fin du jour jusqu’à vingt-deux heures, sauf pendant les clairs de lune.

M. Emile Braquehais, entrepreneur, adresse un devis pour l’établissement de cabinets d’aisances sur la place de l’hôtel de ville.

Après la lecture d’une lettre du président de la Ligue Française de l’Enseignement pour l’érection d’un monument élevé à Paris à Jules Ferry, à côté de ceux de Gambetta et Waldeck-Rousseau, une souscription est ouverte auprès des membres du conseil municipal.

En mars, les trains routiers de M. Bouchon, industriel à Nassandres (*sucrerie) sont autorisés par le préfet à rouler sur les routes nationales 13, 138 et 180. Ces trains sont formés d’une machine routière et de plusieurs chariots d’une longueur totale de vingt-cinq mètres. Ils sont destinés au transport des betteraves. M. Bouchon désire que la longueur soit portée à cinquante mètres. La municipalité constate que ces trains gênent et entravent la circulation. Ils apportent des retards à la gare de Thuit-Hébert, dégradent les routes et sont la cause de formation d’ornières. Bourgtheroulde demande que la longueur ne dépasse pas vingt-cinq mètres et envisage sa suppression si des plaintes sont déposées.

Le 25 mai, plusieurs habitants, désirant avoir chez eux la lumière électrique, ont l’idée de s’associer pour produire la lumière en commun. La Société qui éclaire les rues et la mairie organise dans le pays un référendum privé. Trente habitants s’inscrivent. L’usine privée est trop faible. Il est cependant constaté qu’il existe un excédent. Il est nullement question que l’éclairage des habitants ait un caractère exclusif et limité aux premiers adhérents. Le conseil municipal demande un traité de concession intérieure entre la municipalité et la Société qui déterminera la durée de la concession, les conditions et les prix pour lesquels l’éclairage et l’énergie seront fournis aux consommateurs.

Le garde champêtre fait remarquer en juin  que depuis quelque temps, des personnes laissent leurs voitures sur la place publique de la mairie, certaines pesamment chargées (combustibles). Ce qui occasionne des détériorations. Malgré ses remarques, les intéressés ne veulent pas diriger leurs voitures vers l’emplacement qui leur est désigné jusqu’à ce jour par tolérance. Le maire interdit la circulation et le stationnement sur les places publiques sans son autorisation expresse.

Lors de la séance du 21 juillet, M. Viel, boucher à Bourgtheroulde, informe qu’il a indiqué au préfet de l’Eure qu’il ne peut se passer de la présence de son employé pendant toute la journée du dimanche. L’employé accepte que son repos soit du dimanche midi au lundi midi. Une autorisation est accordée afin qu’aucun trouble n’entrave le fonctionnement normal de l’établissement de M. Viel et qu’il n’y ait pas de préjudice pour le public.

Une grande partie des habitants se plaint de la vitesse exagérée des automobiles dans la traversée du bourg, ce qui est de nature à occasionner des accidents et compromettre la sécurité publique. Un arrêté du maire limite la vitesse maximum à douze kilomètres à l’heure.

Un conseil extraordinaire se tient le 2 novembre. Des mesures sont à prendre pour combattre l’alcoolisme. Le ministre de l’Intérieur a adressé une lettre dans ce sens le 16 mars, mentionnant l’article 9 de la loi du 7 juillet 1880 : « Les maires pourront, les conseillers municipaux entendus, prendre des arrêtés pour déterminer sans préjudice des droits acquis, les distances auxquelles les cafés ou débits de boissons ne pourront être établis autour des édifices consacrés à un culte quelconque, des cimetières, des hospices, des écoles primaires, collèges et autres établissements d’instruction publique ». A ce jour, le maire n’a pas pris d’arrêté municipal à cet effet. Ce n’est pas en déterminant une certaine circonscription protégée contre l’établissement de nouveaux débits de boissons qu’on pourrait arriver à combattre efficacement l’alcoolisme. C’est une entrave vexatoire à la liberté du commerce des boissons. Il faut plutôt s’en tenir à la stricte observation de la loi du 23 janvier 1873 sur l’ivresse publique. La faible importance de l’agglomération communale ne comporte pas cette mesure restrictive. Il n’y a donc pas lieu pour le maire de prendre un arrêté en conformité de l’article 9 de la loi du 17 juillet 1880, la loi du 23 janvier 1873 est suffisante.

Le 23 novembre, la lettre de M. Alfred Bouquet fils exprime combien lui,et tous les membres de sa famille, ont été sensibles aux marques de sympathie dont le conseil municipal les a entourés dans le malheur qui les a frappés par la mort inattendue de M. Alfred Bouquet père qui faisait partie du conseil municipal. M. Bouquet fils adresse sa reconnaissance et  remercie les conseillers de la couronne qu’ils ont déposée sur la tombe de leur collègue. M. Bouquet père a rempli les fonctions de conseiller municipal pendant vingt ans.

Le costume du garde champêtre est en partie usé. Un nouveau est commandé : l’ancien ne pourrait figurer honorablement dans les cérémonies publiques.

Plusieurs membres du conseil municipal proposent l’établissement dans le vestibule d’entrée de la mairie d’une plaque en marbre sur laquelle seraient inscrits les noms des bienfaiteurs de la commune. Le conseil municipal considère que la réalisation de cette proposition aurait pour résultat de perpétuer la mémoire des personnes qui ont gratifié la commune de leur générosité et de rendre hommage à leurs bienfaits. Et que cet acte de reconnaissance publique pourrait aussi avoir pour effet dans l’avenir d’inciter de nouveaux donateurs.

Le maire, pour les besoins des habitants de la commune, poursuit le projet de distribution d’eau potable.



29/04/2009
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