BOURGTHEROULDE : 1908 / 1909

1908 - Une bascule à curseur est achetée en février. Elle servira aux opérations du conseil de révision pour peser les jeunes qui se présentent.

Etablissement de la plaque commémorative projetée en novembre 1907 :

 

Goude Marie Barbe, veuve Pourpoint (*premier maire de Bourgtheroulde). Décédée le 5 juin 1818. Donation de l'ancien cimetière (*Clos du Chêne) suivant acte déposé chez Maître Bosquier en date du 14 novembre 1809.

Leloutre Arsène Faustin, percepteur des contributions directes. Décédé le 2 janvier 1857. Donation de cinq cents francs au Bureau de Bienfaisance. Acte chez Maître Chapelier le 10 août 1857 par Narcisse Legendre, son gendre, pour se conformer à ses dernières volontés.

            Tassel Jean Nicolas. Rentier. Legs de deux mille francs au Bureau de Bienfaisance. Testament olographe déposé chez Maître Leclair le 6 avril 1861.

            Gasse Félix Ernest. Propriétaire. Décédé le 5 décembre 1895. Donation d'un terrain de cinquante-huit ares pour emplacement du nouveau cimetière (*cimetière actuel). Acte chez Maître Leclair le 18 décembre 1871.    

            Barbier Thérèse, épouse Jacques Eugène Védie. Propriétaire. Décédée le 4 juin 1873. Legs de mille francs au Bureau de Bienfaisance par testament chez Maître Leclair le 29 décembre 1872.

            Leseigneur Jean François. Propriétaire. Décédé le 26 décembre 1877. legs de mille francs aux pauvres de Bourgtheroulde. Testament olographe déposé chez Maître Leclair le 27 décembre 1877.

            Vittecoq Pierre Jacques Louis. Maire de Bourgtheroulde. Décédé le 13 avril 1882. Legs de trois mille francs au Bureau de Bienfaisance. Testament olographe déposé au rang des minutes de Maître Leroux le 18 avril 1882.

            Rozé Aimable. Propriétaire à Bosc Roger en Roumois où il est décédé le 7 décembre 1886. Legs de dix mille francs pour les pauvres du canton de Bourgtheroulde et pour partie aux pauvres de Bourgtheroulde. Testament mystique déposé chez Maître Leroux le 10 décembre 1886.

                Poulard Noël Michel. Propriétaire. Décédé le 23 août 1888. Legs de mille francs au Bureau de Bienfaisance et mille francs à la Compagnie des sapeurs pompiers. Testament chez Maître Leroux du 13 mai 1888.

            Dubosc Jacques Jules. Rentier à Rouen. Décédé à Bourgtheroulde le 3 septembre 1895. Legs de deux mille francs au Bureau de Bienfaisance. Testament olographe déposé chez Maître Deschamps notaire à Rouen le 5 septembre 1895.

            Legendre Pierre François Narcisse. Propriétaire. Décédé le 28 janvier 1900. Legs de vingt mille francs au Bureau de Bienfaisance. Testament olographe déposé aux minutes de Maître Leroux le 12 février 1900.

            Dubosc Jacques Théodore. Propriétaire demeurant à Infreville où il décède le 11 octobre 1901. cinq cents francs à la Compagnie des sapeurs pompiers. Testament chez maître Leroux le 15 avril 1899.

            Gruel Léon. Propriétaire. Maire de Bourgtheroulde. Conseiller général. Décédé le 8 décembre 1901. Legs d'une rente de cinquante francs sur l'Etat aux pauvres. Deux mille francs à la Compagnie des sapeurs pompiers. Deux mille francs à la Société de Musique. Cinq cents francs à la Confrérie de la Charité. Testament olographe déposé chez Maître Leroux le 20 décembre 1901.

            Auvard Alfred Pierre Dominique. Propriétaire demeurant La Ferrière sur Risle où il décède le 25 février 1904. Mille huit cents francs pour l'amélioration des foires et marchés. Mille francs pour la Compagnie des sapeurs-pompiers : achat et entretien du matériel. Testament olographe du 12 novembre 1899 déposé chez Maître Massieu notaire à Beaumesnil du 3 mars 1904.

Après communication, le conseil municipal, à l'unanimité, décide que les noms des donateurs qui viennent d'être énumérés seront inscrits en lettres d'or sur la plaque commémorative afin qu'ils soient transmis à la postérité en reconnaissance de leurs libéralités. Il décide en outre qu'il en sera de même à l'avenir pour toutes les personnes qui voudront par la suite manifester leur générosité envers la commune.

Ce qui fut fait :

1909 – Leloutre Clémentine veuve Legendre.

1918 – Brot Elisa veuve Binet-Gallot

1918 – Leroux Paul sous-lieutenant au 208ème Régiment d'Infanterie.

1924 – Septier Clémentine veuve Harel.

1929 – Leroux Arsène maire 1906/1924.

            1973 – Keller Madeleine née Gasse.

1978 – Rafin Jacques maire.

Le 17 mai, M. Arsène Leroux est réélu maire. M.Edmond Hermier est nommé adjoint. MM. Jules Gardin, Angelbert Moulin, Ernest Sauvage, Modeste Braquehais, Léon Dugard, Alfred Bouquet, Christophe Lemonnier, Victor Delamare, Victor Clouard, Ernest Enaud sont conseillers municipaux.

Une subvention de cinq francs est votée le 11 juin. La commune participe ainsi au rachat de la maison natale de Pierre Corneille rue de la Pie à Rouen.

En août, des plaintes sont déposées à l'encontre des habitants qui étendent leur linge de lessive sur la place de l'église : entrave à la circulation et effet disgracieux. Après échange d'observations, le conseil décide qu'il y a lieu de supprimer cette faculté dorénavant en laissant toutefois toute tolérance pour le même objet sous les arbres de la place de la mairie et la partie latérale à la route de Bourg Achard.

Tramways du Roumois – Lecture d'une lettre de M. Gruel, conseiller général. Quelques années auparavant, un tracé avait été proposé : ligne de Bourgtheroulde au Neubourg en passant par Amfreville La Campagne sans raccordement direct à Elbeuf. Ce trajet est préjudiciable au commerce local de Bourgtheroulde. La population du Roumois est privée de tous moyens de transports rapides et économiques. La création du tramway favoriserait l'extension des marchés. Le Conseil Général a l'intention de procéder à l'établissement d'un tronçon de Bourgtheroulde à Louviers par Amfreville et Le Neubourg. (*Ce projet ne fut jamais réalisé).

Un accident d'automobile occasionne la mort d'une petite fille le 30 juillet. Il est rappelé en août que la courbe de la route de Bordeaux à Rouen est la cause de cet accident. La route nationale n'a pas la largeur réglementaire à cet endroit. La propriété de M. Lecerf avance sur la voie publique sur une longueur d'environ quarante mètres sur une largeur de trois mètres. Cette portion devrait être incorporée pour opérer le redressement de la route nationale qui indiquerait aux conducteurs de véhicules une direction plus nette et faciliterait l'accès au bourg. La route doit être portée à sa largeur réglementaire et la propriété mise à l'alignement par voie de re scindement. L'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées estime, en décembre, que la largeur de la nationale 138 au niveau de la propriété de M. Lecerf est suffisante. Cependant, il suggère que la commune s'entende à l'amiable avec le propriétaire pour le re-scindement de cette route et en prenne la dépense à sa charge. La commune ne peut supporter de tels frais et regrette de ne pouvoir entrer dans les vues de l'ingénieur. La route en cet endroit d'entrée du bourg est en déclivité et dangereuse surtout lors des marchés et des foires.

Le 31 octobre, les trains routiers «Renard » appartenant à M. Bouchon, propriétaire de la Sucrerie de Nassandres, ne sont plus autorisés à circuler dans la traversée du bourg depuis l'ouverture du marché jusqu'à sa fermeture. Les dépôts de betteraves que l'administration semble tolérer sur les voies publiques la nuit et le jour, seront cantonnées sur une partie seulement de la lisière des accotements sans empiéter sur la chaussée, ce qui est de nature à occasionner des accidents.

Lecture d'une lettre du M. Raoul Guian au nom de M. Léon Gruel (*ancien maire, décédé le 11 novembre, propriétaire agriculteur, conseiller général du canton de Bourgtheroulde où il est né) :

 

«Dans ses dernières volontés, tant exprimées de vive voix qu'écrites, M. Léon Gruel a déclaré formellement qu'il désirait que le conseil municipal de Bourgtheroulde dont il ne faisait plus partie, ne figurât d'aucune façon officielle à ses obsèques et qu'aucun discours ne fût prononcé à aucun titre que ce soit par l'un des membres de ce conseil ».

 

La lettre in extenso est recopiée dans le registre et est suivie d'un commentaire : le conseil décide de passer à l'ordre du jour sans autre appréciation que celle d'exprimer ses regrets que M. Gruel ait conservé jusqu'à ses derniers moments un tel ressentiment de son échec aux dernières élections communales, ressentiment qui, en visant tous les membres du conseil municipal, atteint en même temps leurs électeurs dont ils ne sont que les représentants.

En décembre, les habitants se plaignent de l'état déplorable de la route départementale 144 de Bourgtheroulde à Thuit-Hébert. La boue envahit la chaussée. Cette détérioration est imputable à la circulation sur le chemin de la gare du train « Renard » de M. Bouchon, actionné par une locomotive routière munie de roues crénelées qui défoncent la route et réduisent en bouillie le caillou servant d'empierrement. Pour empêcher à l'avenir une nouvelle dégradation, il aurait lieu d'interdire la circulation des trains « Renard ». Ils occupent le milieu de la chaussée et ne peuvent prendre leur droite en raison de leur largeur dépassant la réglementation. Ils sont une entrave à la circulation générale. Ils devraient être interdits après le coucher du soleil. Ils empruntent le chemin, réservé aux voitures des voyageurs, latéral à la ligne de chemin de fer. Les véhicules rencontrant les trains « Renard » doivent s'arrêter pour le laisser passer et s'exposent ainsi à manquer l'heure du départ des trains du chemin de fer. Le conseil municipal est d'avis que l'accès de la route soit interdit aux trains « Renard », sauf si la compagnie envisage l'établissement d'une voie spéciale pour ce train.

1909En juin, un arrêté du préfet du 13 février doit être appliqué : les tueries sont placées sous la surveillance d'un vétérinaire agréé par le préfet. Les viandes devront être marquées d'une estampille portant le nom de la commune et la mention « inspection sanitaire ». Afin de vérifier le contrôle, on se servira d'une estampille à roulette qu'on appliquera de façon que les morceaux dépecés laisseront trace de l'estampille. Pour couvrir ces frais, il sera perçu une taxe qui ne pourra dépasser un centime par kilo de viande nette. Les animaux sacrifiés dans une tuerie particulière seront imposés d'une taxe à la tête. Les taxes s'ajoutent aux droits d'octroi déjà payés par les bouchers et les charcutiers. Le conseil municipal propose, à la demande de M. Moulin (*charcutier), de nommer une commission de quatre membres qui auront pour mission de faire une étude sur la réduction des taxes d'octroi actuelles ou de créer de nouvelles taxes, les bouchers et charcutiers étant doublement imposés par ces nouvelles dispositions.

En exécution de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des églises et de l'Etat, la commune a été comprise dans la répartition des fonds provenant de la suppression des budgets des cultes (solde de l'exercice 1905) pour une somme de deux cent quarante-trois francs qu'il y a lieu de porter au budget supplémentaire de l'exercice courant. Ce qui est fait le 9 juin.

Le maire fait part qu'il s'occupe toujours du projet du service d'eaux potables dans la commune.

En novembre, il est prévu que l'excédent des sommes engrangées lors de la fête de Saint Laurent et du concours agricole sera employé à l'achat de poteaux et d'oriflammes à l'effet de constituer un commencement de matériel de fêtes pour la commune.

M. Boutet, vétérinaire à Bourg Achard, passe au moins une fois par semaine pour visiter : tueries, boucheries, charcuteries, triperies et autres dépôts de viandes. Les taxes payées par les commerçants sont susceptibles de provoquer une augmentation de la viande. Le conseil municipal suggère la visite inopinée du vétérinaire une fois par mois. Le reste de la surveillance sera effectué par le garde champêtre, M. Menut, qui a reçu une formation afin de détecter les viandes impropres à la consommation. Viandes destinées à la consommation publique : taureaux, bœufs, vaches, veaux de moins de quatre mois, moutons, agneaux, porcs, chevaux, ânes, mulets.

Une reconnaissance des chemins ruraux est effectuée en novembre : chemin du Mouchel - chemin de la Mare Thibert - rue Noire - chemin des Hauts Vents - sente de la rue Noire - chemin Saint Laurent - sente des Hauts Vents - chemin des Forières du Bas Boscherville - chemin de Thuit Simer - chemin des Beaudrières - chemin de la Queue Bourguignon - chemin de la Porte des Marchands - chemin du Bos Béranger - chemin du Clos Duval - chemin de la Forêt Verte - ancien chemin de Bourgtheroulde à Elbeuf - sente Herbue - sente des Faulx - sente de la Mare Côtière - sente de la Mare de La Poterie - rue du Clos Arthus - rue de la Mare Arthus - chemin de Boscherville à la Mare Louvet - chemin d’Angoville - ancien chemin de Pont Audemer - chemin de la Mare du Boulay - ancien chemin de Bourg Achard à Bourgtheroulde - rue du Cresson - rue du Champ de Foire - chemin de l’Epinay - sente de la Queue Bourguignon - sente du Bas Boscherville - sente du Moulin des Hayes.

 

 



30/04/2009
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 2 autres membres