BOURGTHEROULDE : 1924 / 1934 - DEMISSION DU MAIRE 1928

          1924 – Le maire est président du Souvenir Français. Le 7 janvier, il est constaté que les ressources ont été insuffisantes pour la fête commémorative du combat du 4 janvier 1871. La subvention n'a été que de cinquante francs et n'a pas été utilisée. Les cotisations des membres honoraires ont été les bienvenues.

Pendant la réunion du conseil municipal du 22 mars, une lettre de l'abbé Rivière est lue :

 

« Monsieur le Maire – En présence des charges de plus en plus lourdes qui incombent à l'église, je me vois dans la dure obligation de renoncer à assurer les sonneries de l'Angélus, et de remettre ce soin à la municipalité, comme cela se fait, depuis plus de quinze ans, dans la plupart des communes de France. Croyez, Monsieur le Maire, que c'est bien à regret que je suis obligé de prendre cette décision qui m'est imposée par la nécessité, et par un ordre formel de mes supérieurs. J'assurerai ce service jusqu'au premier avril prochain. Je vous prie d'agréer l'assurance de mes respectueuses salutations - D. Rivière, curé doyen de Bourgtheroulde ».

 

Le conseil municipal, surpris de la détermination inopinée du curé doyen, décide d'ajourner la décision à prendre au sujet de la sonnerie de l'Angélus jusqu'au mois de mai au moment du vote du budget de la commune qui ne peut prendre à sa charge les frais annuels des sonneries de l'Angélus, lesquelles jusqu'à ce jour et depuis des temps immémoriaux ont toujours été assurées par l'église. Mais le 21 mai il est décidé que les frais de la sonnerie de l'Angélus seront payés au préposé. L'abbé Rivière, à titre de conciliation, accepte d'en acquitter la moitié.

Par lettre du 27 mars, le préfet explique que la commission départementale des sites et monuments naturels à caractère artistique a appelé son attention sur l'intérêt que présenterait le classement des quatre-vingt-sept tilleuls de haut jet et les trois marronniers rouge situés sur la place de la mairie. Ce cadre de verdure pouvant être amené à être modifié à la demande des propriétaires contigüs, la municipalité décline le classement.

1925 -  Mme Harel, née Clémentine Septier, décédée à Bourgtheroulde le 11 juin 1924, par testament olographe du 4 août 1922 fait un legs de cinq mille francs au Bureau de Bienfaisance à charge de faire dire pendant dix années une messe anniversaire et trois messes par an à Mortrée (Orne), et d'entretenir à perpétuité son monument dans le cimetière. Le frère de Mme Harel a décidé en 1922 de faire dire les messes. Seul l'entretien du monument reste à la charge du Bureau de Bienfaisance qui accepte le legs.

En janvier, M. Arsène Léon Cardine, entrepreneur demeurant à Elbeuf, fait une promesse de vente à la commune de l'ancien entrepôt de M. Alfred Bouquet, situé Grande Rue à Bourgtheroulde, loué actuellement à l'abbé Rivière qui l'a transformé en salle des fêtes et réunions.(*Qui deviendra la salle des fêtes de la commune, puis une partie de l'actuelle Maison du Bourg.)

La rue des Fossés est élargie en mars et frappée d'alignement.

Le 17 mai, M. Leroux est réélu maire. M. Hermier est adjoint. MM. Boudevillain, Lambert, Boursetier, Hue, Bardoul, Carré, Braquehais, Delieuvin, Deboos, Dubus et Foucard sont conseillers municipaux.

Des travaux sont entrepris en décembre dans la nouvelle salle des fêtes acquise en avril : consolidation du plancher ; fermeture de la trappe ; ouverture de quatre fenêtres sur la rue, deux au rez-de-chaussée, deux au premier étage ; dallage en ciment du rez-de-chaussée.

Même mois, acquisition de matériel pour les fêtes : 40 écussons, 62 poteaux, 175 coins, 16 tringles, 132 drapeaux, 11 pelotes de corde.

Il existe quatre appareils fixes de distributeurs d'essence avec canalisations souterraines en bordure de la nationale 138 proposant les produits des marques : Sartain Essence Energie, Desmarais Rouen,  Milwaukee Compagnie Industrielle des Pétroles de Rouen. Ces appareils sont de moyenne importance et appartiennent à deux épiciers, un garagiste et un maître d'hôtel (*hôtelier). Une taxe est votée pour occupation de voie publique : cinquante francs par an à partir du premier avril 1926.

1926 – En mars a lieu le dénombrement de la population. Des recenseurs sont désignés pour recueillir à domicile les imprimés remis aux habitants, les vérifier et les rectifier.

Un alambic public est installé près de la mare des Fossés sur l'ancienne route de Bourg Achard. Des taxes sont votées à la charge des bouilleurs pour nuisances qui induisent des dépenses pour la commune : frais de réparation des fossés et des caniveaux obstrués par les eaux et résidus de distillerie. Cinquante centimes seront perçus par hectolitre de boisson (cidre et poiré).

En avril, le maire a le libre exercice de ses pouvoirs de police pour autoriser ou refuser les réunions dans la salle des fêtes qui lui paraîtraient de nature à troubler la paix publique, de fixer les tarifs de location pour chaque jour ou soirée de réunion. La gratuité est accordée aux sociétés, les associations locales ou cantonales. Seront tarifés : les conférences, représentations théâtrales et cinématographiques, concerts, bals et autres fêtes ; les réunions particulières des habitants de la commune ; celles organisées par les personnes étrangères à Bourgtheroulde ; les troupes de passage de théâtre ou de cinéma ; les bals publics autorisés par le maire par les organisateurs de la commune.

Le 3 mai, une nouvelle taxe vicinale est fixée remplaçant les trois journées de prestations individuelles pour l'entretien des chemins vicinaux.

Le dépôt d'ordures de l'ancienne route de Bourg Achard est enlevé et transporté dans les excavations d'une ancienne briqueterie dépendant d'une ferme route d'Elbeuf. L'emplacement est clos par des pieux en fer avec ronces artificielles pour empêcher les animaux de s'approcher.

            Le 29 novembre, M. Rivière, curé doyen, adresse une lettre à la municipalité se terminant ainsi :

 

            « Je ne doute pas que vous ne vouliez bien saisir la commission administrative du Bureau de Bienfaisance et le conseil municipal d'une proposition de remettre à l'Association diocésaine d'Evreux un titre de rente nominatif correspondant à la somme nécessaire pour acquitter les charges pieuses (dont état ci-joint) qui grevaient tant  les anciens biens ecclésiastiques du dit bureau que certains biens directement donnés au même bureau ».

 

           L'abbé Rivière fait allusion à la loi de séparation des églises et de l'état du 9 décembre 1905. Réponse de la municipalité en décembre : la question est actuellement soumise au Conseil d'Etat.

Il est constaté que la taxe du pain dans l'Eure est supérieure à celles des départements limitrophes : l'Eure est un pays producteur de blé…

1927 – Les écoles communales, mairie, justice de paix, sont chauffées au charbon. Quatre mille cinq cents kilos de ce combustible seront achetés pour l'hiver.

Le 26 septembre, l'établissement d'un urinoir couvert est envisagé. Il sera installé à environ un mètre du mur du soubassement de la verrière de l'église faisant face au monument commémoratif. (*Ce qui indiquerait que les maisons parallèles à l'église, route de Thuit-Hébert, n'étaient pas encore construites ?). Il existe un urinoir à la mairie, non couvert, muni d'une simple tôle appuyée sur des pieux en fer..

La maison Pathé propose de mettre toutes les semaines des films cinématographiques à la disposition de la commune. La municipalité refuse, ne pouvant être entrepreneur de spectacles en raison des risques et des difficultés.

1928 – En avril, des emplacements sont créés pour le stationnement des voitures automobiles : Sur la route de Brionne à partir du bureau de poste – Sur la place de la mairie le long de la route de Thuit-Hébert - Exception faite pour les véhicules des marchands forains acheteurs de denrées qui auront la faculté de laisser stationner leurs voitures route du Neubourg le long de la maison des Docks Modernes.

 Démission du maire – Le 16 avril, au cours de la réunion du conseil municipal, M. Hermier, adjoint, lit la lettre que lui a adressée M. Leroux, maire :

 

« Mon cher adjoint – Je m'empresse de vous aviser que Monsieur le sous-préfet de Bernay m'a fait parvenir hier une lettre de Monsieur le préfet en date du 4 avril, m'informant qu'il accepte la démission de mes fonctions de conseiller municipal et maire de Bourgtheroulde que je lui avais adressée par renouvellement le 17 mars dernier. Par suite, cette démission se trouve maintenant définitive et je viens vous prier de prendre et assurer dorénavant le service de la mairie. Il est bien entendu que je demeure à votre disposition pour tout renseignement dont vous pourrez avoir besoin. Ce n'est pas sans regret que je me suis vu obligé à cause de mon état de santé de me démettre de mes fonctions de maire auxquelles je m'étais profondément attaché et que j'exerçais depuis plus de vingt ans. Lorsque nous nous sommes réunis le 26 mars dernier à mon domicile particulier pour vous offrir les insignes d'officier d'académie, mes collègues du conseil municipal, avec Monsieur Prévret conseiller général, et monsieur Bourgalley conseiller d'arrondissement, avaient insisté auprès de moi pour que je reprenne ma démission, j'avais été vivement impressionné et touché de cette demande et de la sympathie de mes collègues, et je vous assure que si j'avais pu conserver quelque espoir dans le rétablissement à peu près solide de ma santé, je n'aurais pas hésité à reprendre ma démission et à rester avec mes collègues tout au moins jusqu'aux prochaines élections municipales, mais malheureusement en raison de mon âge, il est bien peu probable que je parvienne à me remettre suffisamment sur pied pour me permettre de m'occuper des affaires municipales sans que rien n'en souffre. C'est cette considération qui, après mûre réflexion, m'a décidé à maintenir ma démission et à me séparer de collègues avec lesquels j'ai toujours entretenu les plus cordiales relations ».

 

Le conseil municipal, à l'unanimité, exprime ses regrets et adresse ses vœux de prompt rétablissement à M. Leroux, sa reconnaissance pour le dévouement, pour la sauvegarde et la conservation des intérêts de la commune. (*M. Arsène Eléonor Leroux, notaire honoraire et ancien maire, décède à Bourgtheroulde le 15 juillet 1929.)

Election du maireLe 4 juin, les conseillers municipaux se réunissent : MM. Boudevillain, Boursetier, Hue, Bardoul, Carré, Braquehais (doyen d'âge), Delieuvin, Deboos, Dubus, Foucard, Rafin (nouveau conseiller municipal). Premier tour : M. Hermier est élu maire, mais n'accepte pas la fonction. Deuxième tour : M. Georges Foucard est élu maire et accepte la fonction.

En août, M. Delaunay, délégué de la Société des Sites et Monuments du département de l'Eure, demande l'agrément pour poser un panneau signalisateur mis contre le mur du chœur de l'église en bordure de la route nationale : « Bourgtheroulde – Eglise : vitraux classés 16ème – Statue de Saint Laurent classée 16ème ». La municipalité émet un avis favorable.

Les membres de la Charité qui assuraient les inhumations démissionnent en août. Un projet de règlement et tarif est adopté à l'unanimité par les membres du conseil municipal. M. Léon Verrier est désormais chargé du service des Pompes Funèbres. Il s'engage à verser une somme de deux cents francs par an entre les mains du receveur municipal.

            1929 – La porte du dépôt de sûreté est démolie par un fou échappé de l'asile de Navarre (Evreux). Le forcené  a été ramené par les gendarmes. Lors de l'arrestation, la vareuse du garde champêtre a été déchirée.

M. Georges Foucard est réélu maire le 18 mai. Edmond Hermier est adjoint. André Barré, Gaston Boursetier, René Leroux, Jacques Rafin, Joseph Deboos, Georges Delieuvin, Albert Hue, Joseph Hermier, Henri Dubus et Modeste Braquehais sont conseillers municipaux.

Lors de la dernière campagne électorale, la question d'adduction d'eau potable a été posée. En juin, une commission est désignée pour étudier les diverses modalités.

Les chemins de la commune ne sont pas en bon état de propreté. Les travaux de voirie sont placés sous surveillance.

Le maire exprime ses regrets de la disparition de M. Léonor Leroux, ancien maire. Une minute de silence est observée à l'ouverture de la séance de délibération le 22 juillet.

Les trottoirs et les bas-côtés du haut du bourg sont encombrés de cailloux rendant la circulation impraticable aux habitants. Une plainte est adressée au service des Ponts et Chaussées.

La route nationale 138 sera pavée. En attendant la réfection complète de la chaussée, elle est goudronnée.

En décembre une subvention est adressée à la ville de Tarbes pour l'érection d'un monument élevé au maréchal Foch.

1930 – La tempête du 15 janvier a provoqué des dégâts. Un sapin est tombé sur le mur du cimetière.

Une subvention est adressée aux sinistrés du midi le 27 février. (*Douze départements sont submergés par des pluies torrentielles, provoquant la mort de 200 personnes, 10.000 sinistrés, destruction de 3.000 maisons et 11 grands ponts. L'eau du Tarn, en particulier, est montée de 17 mètres en 24 heures. Le dimanche 9 mars est déclaré jour de deuil national.)

Les automobilistes dont les véhicules stationnaient sur la place publique de l'église pendant la foire du 22 février sont verbalisés par la gendarmerie. Les propriétaires demandent l'annulation des procès-verbaux, ayant acquitté les droits de place.

Par suite de l'état de santé de M. Hermier, premier adjoint, il est procédé à la nomination d'un adjoint supplémentaire le 14 avril. M. Carré est nommé mais refuse. Au deuxième tour de scrutin, M. Leroux est élu mais refuse. Au troisième tour MM. Delieuvin et Rafin sont désignés mais refusent. M. Carré décide d'accepter la charge.

Un arrêté est pris le 25 juin concernant les nomades : les roulottes sont autorisées à stationner sur la place de la mairie. Chaque nomade devra présenter un certificat de vaccination ou revaccination selon son âge. A défaut, il devra subir une vaccination ou quitter le territoire de la commune. Le carnet anthropométrique individuel sera visé (article 12 du décret du 16 février 1913).

La salle des Archives est mise à la disposition de la Caisse d'Epargne de Pont-Audemer le samedi matin de neuf à onze heures.

Cinquante drapeaux et oriflammes sont acquis en juin.

Les poteaux indicateurs sont remis en état : vingt kilomètres à l'heure autorisés à tous véhicules dans la traversée du bourg.

En septembre, il est accordé à M. Delaunay de poser six panneaux signalisateurs  « vitraux classés de l'église », sans aucune charge par la commune.

La chaussée traversant le bourg est élargie, les caniveaux sont surélevés mais insuffisants.

Des prises de terre sont installées en novembre aux écoles, mairie, église et salle des fêtes pour réduire les effets des orages sur le secteur.

1931 -  Recensement de la population.

L'organisation d'un projet de concours de façades fleuries est déléguée au comité des fêtes en avril.

Le revêtement de la rue centrale du bourg s'effrite. Par temps sec, la poussière provoquée par le passage des automobiles est très dense. Pour éviter cet inconvénient la Grande Rue doit être goudronnée.

La nouvelle loi sur les Assurances Sociales exige que le garde champêtre et le secrétaire de mairie soient inscrits aux dites Assurances.

La commune adhère à la Société des Monuments et Sites de l'Eure le 3 novembre.

Les affiches des commerçants, industriels, étaient gratuites sur les édifices communaux. Désormais, une demande préalable devra être requise ainsi que l'acquittement d'une redevance au profit de la commune.

 

Bourgtheroulde fête sa centenaire le dimanche 15 novembre

Mme veuve Etard, née Virginie de Saint Léger, est née à Infreville le 14 novembre 1831. Elle demeure à Bourgtheroulde depuis 1915. Accompagnée de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, Mme Etard fait son entrée à la mairie, conduite par le maire qui lui a adressé des félicitations :

« En vous souhaitant la bienvenue au seuil de cette salle des Archives, en 1831 on disait le Bureau de la Maison, et en vous adressant nos vœux de bonheur pour vos cent ans, permettez-moi de vous offrir au nom du conseil municipal et de la commune ce souvenir. »

Pour cet événement important, M. Rafin, le plus jeune conseiller, remettait en même temps une belle gerbe de fleurs. M. Lemire, député, en une improvisation, félicite Mme Etard, donnant en exemple sa vie de labeur et de probité. En sortant de la mairie, accompagnée par le maire, Mme Etard, saluée par une foule nombreuse, est allée déposer une gerbe au monument au Morts où figure, gravé dans le marbre, le nom de l'un de ses petits-fils. Pendant ce temps, la Fanfare Libre exécutait un morceau de musique. Le conseil s'est rendu ensuite au banquet présidé par la centenaire.

Parmi les notables figuraient  : MM. Lemire député, Prévret conseiller général, Loir conseiller d'arrondissement, Carton maire de Boscherville, Martin maire du Theillement, l'abbé Rivière curé doyen.

Mme Etard s'éteint le 24 mars 1933.

En décembre, les taxes sur les automobiles et sur les chiens serviront à l'entretien des chemins ruraux.

1932 – Une souscription est ouverte pour les sinistrés tunisiens. Cette demande, formulée par une circulaire de la sous-préfecture, s'adresse aux présidents des sociétés locales. (En décembre 1931, le sud de la Tunisie est ravagé par un cyclone).

Le préfet Bodenas s'est rendu, lors de sa visite, sur la route nationale en plein centre du bourg. Un trottoir est défectueux depuis deux ans. Le maire s'est, par la suite, déplacé à Evreux et a demandé au directeur des Ponts et Chaussées que ce trottoir soit mis en état. Ce qui n'est pas le cas en février. Il demande l'intervention de la commission d'hygiène.

Le 2 février, le conseil municipal émet un avis favorable pour obtenir le bénéfice à l'encouragement national à la natalité.

Le 25 mai, rappel de la séance extraordinaire du 4 mars concernant l'assassinat de M. Doumer président de la République. Le conseil municipal a adressé un télégramme à sa veuve :

 

« Le conseil municipal de Bourgtheroulde, Eure, ému par la mort du grand citoyen M. Paul Doumer, et se faisant l'interprète de la population, vous prie d'agréer, ainsi que votre famille, l'expression de ses respectueuses condoléances ».

 

Copie du télégramme annonçant la nomination de M. Lebrun président de la République : « Paris 10 mai 1932- Officiel – Extrême urgence – Intérieur et mairies communes France – 1er tour de scrutin. Votants 826. Bulletins blancs ou nuls 49. Suffrages exprimés, majorité absolue 389. Ont obtenu : M. Albert Lebrun 633, Paul Faure 114, Painlevé 12, Marcel Cachin 8, divers 10 – M. Albert Lebrun est élu président de la République ».

 

La commune accorde une subvention de cent francs à la mairie de Pacy sur Eure pour l'érection d'un monument en mémoire de M. Aristide Briand (*ancien président du conseil).

En août, un garagiste de Bourgtheroulde propose qu'il soit demandé un poste de secours à l'Automobile Club.

            1933 – M. Martin, ingénieur des Ponts et Chaussées, adresse en mars une lettre concernant la délimitation de la commune en vue de la pose de poteaux indicateurs sur la route nationale à grand trafic numéro 138 : haut du bourg près de la maison de Mme Heutte (*312 route de Brionne) – route de Rouen, porte des Marchands près de la maison de M. Questel (*214 route de Rouen).

Les prix pratiqués par la Compagnie Normande d'Electricité sont très élevés. Une protestation est adressée au directeur.

En juillet, un arrêté municipal fixe la vitesse des véhicules dans la traversée de la commune : vingt-cinq kilomètres à l'heure pour les poids lourds d'une charge supérieure à trois mille kilogrammesquarante kilomètres à l'heure pour les voitures de tourisme.

Les tilleuls de la place de la mairie sont inscrits à l'inventaire des Sites et classés conformément à l'article quatre de la loi du 3 mai 1930 et l'arrêté du ministre de l'éducation nationale du 19 août 1933.

Le stationnement des fardiers (*voitures pour transporter de lourds fardeaux) et des véhicules de gros transports est interdit sous les tilleuls.

Le 4 décembre, M. Delamare, architecte à Routot, adresse une lettre au sujet de la formation d'un syndicat intercommunal à propos de la captation d'une rivière souterraine au Bas Caumont sans engagement pour la commune de Bourgtheroulde.

1934 – Le 30 janvier, M. Bouché, entrepreneur de ramonage demeurant à Louviers, est autorisé à exercer son métier à Bourgtheroulde. Il s'engage à effectuer gratuitement le ramonage des cheminées de la mairie et des écoles.

Le 30 mars, le bureau d'études industrielles Techna est désigné comme ingénieur conseil pour les installations d'adduction et de distribution d'eau potable à Bourgtheroulde.

Du 7 au 13 mai a lieu la vente, sur la voie publique, d'insignes pour la « Semaine Nationale de l'Enfance. »

Sur avis du maire, le conseil municipal décide de participer à la journée des mères fixée au dimanche 27 mai. Des démarches sont faites à Evreux pour l'obtention de la médaille de la Famille Française pour les mères de Bourgtheroulde ayant cinq enfants ou plus.

L'Association des maires de France invite les municipalités à se réunir pour commémorer le cinquantenaire de la loi du 5 avril 1884. La municipalité rend hommage aux grands Français (loi Jules Ferry, loi Marcère, loi Jules Simon) qui ont contribué à donner aux conseillers municipaux une charte qui donne des droits aux assemblées communales.

Le projet d'adduction d'eau présenté par le Génie Civil grèverait la commune d'une dizaine de milliers de francs par an. Le 30 avril, MM. Fournier et Delamare présentent trois options : source Jacqueline à Caumont – source du Landin – source Billou à Appeville Annebault. Ils préconisent l'avantage d'un Syndicat de Communes pour obtenir le maximum de subvention et le minimum de frais. Le maire de Bourgtheroulde est autorisé à faire toutes démarches nécessaires auprès de ses collègues de la région en vue de la constitution d'un syndicat provisoire. Les communes environnantes se réunissent à Bourgtheroulde le 12 juillet et se constituent en syndicat régi par la loi du 5 avril 1844, modifiée par les lois du 22 mars 1890 et 13 novembre 1917 : La Londe, Saint Ouen du Tilleul, Bosc Roger, Bourgtheroulde, Infreville, Bosbénard Commin, Thuit-Hébert. Le siège social est fixé à Bourgtheroulde. Une nouvelle réunion des communes concernées par d'adduction d'eau est fixée au 25 août : le ministre de l'agriculture sera sollicité – Il sera demandé au Génie Rural d'offrir gratuitement ses services pour l'étude d'un projet de distribution d'eau potable sur le territoire de la commune – Ainsi q'une subvention aussi large que possible pour la réalisation du projet. En décembre, le préfet de l'Eure donne son approbation pour la formation du syndicat de communes.

Le 30 octobre, une minute de silence est observée en signe de deuil par suite des décès de MM. Barthou, Poincaré et du roi Alexandre de Yougoslavie. (*Louis Barthou et Alexandre Ier de Yougoslavie sont assassinés à Marseille par un terroriste croate. Raymond Poincaré, qui fut Président de la République, décède en 1934.)

La commune donne un avis favorable à la Société Anonyme Rurale pour la construction de trois habitations à bon marché.

 

 



02/05/2009
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