BOURGTHEROULDE : 1935 / 1937
1935 – Divers projets d'adduction d'eau sont proposés par : Thouvenin, Fortin, Génie Rural, Syndicat de Routot, Syndicat de la région de Bourgtheroulde, Escande administrateur délégué de la Techna. Le conseil municipal décide d'adhérer au syndicat définitif pour la réalisation d'un réseau d'adduction d'eau dans la région de Bourgtheroulde. Le 4 avril, il accepte de prendre à la charge de la commune une part des dépenses de premier établissement.
M. Braquehais, conseiller municipal depuis vingt-huit ans, fait part de sa décision de ne pas se représenter aux prochaines élections en raison de son grand âge. Des félicitations lui sont adressées pour les services rendus à la commune.
Elections des conseillers municipaux : 5 et 12 mai – Le 18 mai, élection du maire. Sont présents les conseillers élus : René Leroux, Maurice Boursetier, Joseph Deboos, Alexandre Allain, Jacques Rafin, Joseph Hermier, Henri Dubus, Georges Delieuvin, Albert Hue, André Verrier, Jules Renaux, Fernand Martin. Le scrutin est secret et à la majorité absolue. Chaque conseiller a remis, fermé, au président, un bulletin de vote sur papier blanc. René Leroux est proclamé maire par onze voix sur douze. Il n'accepte pas. Deuxième tour de scrutin : René Leroux est à nouveau proclamé maire par onze voix sur douze, mais n'accepte pas. Il réitère son refus lors du troisième tour de scrutin. Après lecture du procès-verbal, la séance est levée.
Le 27 mai, nouvelle élection du maire. Il y a douze bulletins dans l'urne dont un blanc. Jacques Rafin est proclamé maire, avec huit voix de majorité. Il accepte et adresse ses remerciements. René Leroux est nommé adjoint.
Le 3 juin, Jacques Rafin prononce une allocution et fait l'éloge de ses prédécesseurs, de la bonne gestion de M. Foucard, maire sortant.
Le 1er juillet, deux conseillers municipaux sont priés par le maire de se mettre en rapport avec un charroyeur pour traiter l'enlèvement à forfait des ordures, à traiter à l'amiable avec les entrepreneurs de la commune. Pour mettre fin aux abus commis au dépôt d'ordures, le maire a l'intention de se mettre en rapport avec M. Gréaume pour le prier de commencer le service d'enlèvement, par voitures, des ordures ménagères au début d'août. Un dépôt d'ordures est créé dans des carrières de la route de Rouen, le précédent n'étant plus autorisé à être exploité par le propriétaire du terrain. Le contrat passé avec M. Gréaume pour l'enlèvement des ordures expirant fin décembre, un avis sera mis dans les journaux au début de novembre. Le plus offrant sera adjudicataire de ce transport. La soumission de M. Vallée est adoptée en décembre.
L'éclairage est insuffisant et fonctionne mal : les réclamations sont multiples en novembre. La Société Normande d'Electricité est mise en demeure de rétablir les installations prévues au cahier des charges. Il lui est aussi demandé d'installer un certain nombre de lampes supplémentaires dans les rues de la commune.
Une bordure de trottoir est construite le long de la place publique en conservant un emplacement pour le garage des véhicules.
Il est rappelé que le service de police doit être fait sans causer d'ennuis inutiles aux automobilistes.
Du poison nécessaire à la destruction des rats est acheté à la fin de l'année.
Bourgtheroulde est membre adhérent de la Société des Monuments et Sites de l'Eure et paie une cotisation de quinze francs.
Cent cinquante francs de subvention sont accordés au dispensaire antituberculeux de Pont-Audemer appelé à rendre de grands services dans la région. Un conseiller municipal émet le vœu que la vaccination contre la tuberculose devienne obligatoire.
1936 - En exécution des décrets lois, il est accordé une réduction de dix pour cent sur le montant des loyers du presbytère et du bureau de poste.
En février, la Société Normande d'Electricité promet la remise en état de toute l'installation électrique. Elle posera de nouvelles lampes à condition que la commune rétribue leur implantation et accepte de payer l'éclairage public au compteur - bâtiments communaux, mairie, halle restant seules au forfait. Le contrat expire en 1952. L'éclairage actuel est de deux cent cinquante francs par an. Il passerait à sept mille francs au compteur ! La commune ne peut accepter cette dépense. Elle engage de nouveaux pourparlers avec la Société Normande dans le but d'obtenir la pose de deux ou trois nouvelles lampes indispensables en offrant une augmentation maximum de deux cent cinquante francs du forfait actuel. En octobre, la Société Normande d'Electricité propose de maintenir le forfait pour les trente lampes des rues et de poser un compteur pour la mairie et la salle de musique. Ce qui est adopté par la municipalité.
Le 4 février, il est proposé que les employés des Pompes Funèbres soient revêtus d'un uniforme et coiffés d'une casquette. La municipalité décide de surseoir à l'examen de cette question tout en faisant part de ce vœu à l'entrepreneur des Pompes Funèbres. Quatre complets uniformes noirs sont achetés en septembre.
Le recensement de la population est effectué en juin. Une indemnité est allouée au secrétaire de mairie. Le dénombrement révèle qu'il y a 536 habitants à Bourgtheroulde.
Des remerciements sont adressés à M. Foucard pour le don qu'il a fait au Bureau de Bienfaisance à l'occasion du décès de Mme Osmont.
En octobre, les recettes des séances de cinéma offertes au profit de la commune par M. Martin sont affectées à la réfection des installations électriques de la salle des fêtes.
En décembre, les habitants de la rue Noire adressent une pétition : la distribution d'eau potable n'est pas programmée. Le plan des canalisations est provisoirement arrêté. La municipalité propose de donner l'eau gratuitement à la colonne qui sera établie place de la mairie. En ce qui concerne l'électricité, les pourparlers avec la commune d'Infreville permettront probablement de leur donner satisfaction.
La Chambre de Commerce du Havre demande l'étude d'un projet de pont-route sur la Seine. La liaison par le bac de Hode-Berville est insuffisante entre les deux rives. Bourgtheroulde émet le vœu que ce projet soit inscrit en priorité en tête du programme des grands travaux contre le chômage. (*Il s'agit du projet de construction du pont de Tancarville. Cet ouvrage ne sera accompli qu'après la guerre 1939/1945. Les travaux débutent en 1955 et s'achèvent en 1959).
1937 – Le 5 mars, le colonel Rébulet offre la somme de cent francs au Bureau de Bienfaisance en souvenir de sa mère. Des remerciements lui sont adressés.
Début juin, une demande de stationnement est faite par l'autorité militaire : des passages de troupes auront lieu le 26 juin, le 4 juillet et vers le 10 juillet. Bourgtheroulde émet un avis favorable.
Les travaux d'adduction d'eau commenceront incessamment, les subventions et crédits sont réalisés. Des subventions sont accordées au deux cents premiers abonnés.
Les habitants du hameau de la Poterie rédigent une pétition en novembre : la canalisation d'eau n'a pas été prévue jusqu'au Calvaire. En 1935, le maire a estimé qu'il n'était pas utile d'aller plus loin que la maison de M. Questel (n° 214 route de Rouen). Un projet d'extension est à l'étude, subordonné aux subventions de l'état.
Le Calvaire de La Poterie, orné de pierres de poudingue (mélange naturel de petits caillou réunis par un ciment)
(Collection privée de M. TIPHAIGNE)
L'origine de ce calvaire est inconnue. Les anciens de Bourgtheroulde et Infreville l'ont toujours vu
Les travaux d'adduction d'eau sont accordés à la société Roujaud. Le maire de Bourgtheroulde est président du Syndicat.
La commune donne son accord pour l'installation d'une ligne à haute tension en novembre.
L'Etat a fait voter et appliquer des lois sociales. Elles sont la cause de nouvelles charges. Les salaires sont majorés.