BOURGTHEROULDE : 1938 / 1944

1938 – Le 21 mars, un nouvel emprunt est fait pour financer la mise en place de l'adduction d'eau. Le ministère de l'agriculture est sollicité pour l'obtention d'une subvention. Le tarif pour la vente de l'eau au col de cygne est défini : six francs le mètre cube pour les habitants de la commune – Dix francs pour les habitants de la commune ne faisant pas partie du syndicat – Le col de cygne (*tuyau en forme de canne dont l'embout supérieur ressemble à un cou de cygne : témoignage de Mme Ressencourt) sera ouvert aux jours et heures fixés par un arrêté du maire. Les habitants de Bourgtheroulde qui ne sont pas desservis par les canalisations auront droit à dix mètres cubes d'eau mis gratuitement à leur disposition. La perception des taxes au col de cygne sera faite par le garde champêtre qui remettra à l'usager un reçu détaché d'un carnet à souche.

Le creusement des canalisations est réalisé manuellement, les engins de chantier étant rares à l'époque. La main d'œuvre est essentiellement étrangère : Italiens, Portugais, Belges, Polonais… qui creusent vingt à vingt-cinq mètres par jour. Tous les habitants n'adhèrent pas au syndicat. Certains continuent d'utiliser  l'eau de leur citerne personnelle pendant quelques décennies. (*Témoignage de MM. Dannetot).

Le maire engage des pourparlers avec la Société Libre d'Agriculture de l'Eure pour l'organisation  fin septembre à Bourgtheroulde d'un concours agricole qui coïnciderait avec la cérémonie de l'inauguration du service des eaux.

Une infirmière visiteuse tient une permanence le dernier samedi de chaque mois dès septembre. Les services d'hygiène du département demandent qu'une salle chauffée et un téléphone soient mis à sa disposition. Cette infirmière venant pour tout le canton, les autres communes sont priées de participer aux dépenses.

L'arrêté sur la divagation des chiens doit être appliqué avec rigueur.

1939 – En avril, des poteaux et des chaînes sont posés entre les tilleuls de la place publique parallèlement au mur de la propriété Gruel (*manoir du Logis) pour l'attachage des bestiaux les jours de foire. Ils étaient auparavant attachés aux grilles de la propriété.

Le préfet de l'Eure adresse une circulaire concernant la fourniture de masques à gaz pour la somme de soixante-dix francs pièce. La municipalité juge qu'il serait prudent de doter la commune de six appareils de façon à constituer une équipe de secours.

En mars, les bouches d'incendie sont ouvertes de six heures à sept heures du soir pour le balayage des trottoirs, leur lavage et celui des caniveaux.

La fête des mères est célébrée au mois de mai.

En juin, le chef de la brigade de gendarmerie demande une allocation de quelques bidons d'essence dans le but d'augmenter les tournées de surveillance. Le conseil municipal vote l'octroi de six bidons mais déplore que l'Etat ne mette pas suffisamment d'essence à la disposition de la gendarmerie et s'élève contre cet état de chose.

 

Le 3 septembre, la France et la Grande Bretagne déclarent la guerre à l'Allemagne qui a envahi la Pologne. C'est le début de la Seconde Guerre Mondiale. (*Voir rubrique : Guerres et évènements)

 

Les ordures ménagères sont enlevées tous les dimanches matin à partir du 31 octobre.

Le transport des voyageurs entre la gare de Bourgtheroulde/Thuit-Hébert et la commune de Bourgtheroulde a été assuré pendant des années en voiture hippomobile par M. Allain, marchand de cycles. (*témoignage de M. Michel Verlant).

1940 – Un piano et un tabouret sont achetés en février pour la salle des fêtes.

 

Devant l'avancée des troupes allemandes, les habitants sont évacués en  mai et juin. La commune est bombardée par l'aviation allemande le 9 juin. Bourgtheroulde est occupée par la Wermarcht. La Kommandantur s'installe au manoir du Logis. (voir rubrique : Guerres et événements)

 

1941 – M. Verrier, concessionnaire des Pompes Funèbres demande le relèvement des tarifs d'inhumation établis en 1928.

M. Paon désire voir établir la prolongation de la ligne électrique jusqu'à sa propriété. Ce projet est à l'étude à la préfecture. Tous les écarts de la commune seront desservis.

Le 21 janvier, le maire propose, après discussion, qu'il y aurait intérêt à numéroter les maisons. Le conseil municipal donne des noms aux rues de la commune : Grande Rue (du Monument aux Morts au Calvaire du cimetière) – Rue d'Elbeuf (du carrefour jusqu'à la maison Ferrand) – Rue de la Gare – Route d'Infreville – Place de la Mairie – Place de l'Eglise – Rue de la Mare du Boulay – Clos Saint Marc – Rue des Fossés – Rue du Neubourg – Rue de Berville. Le maire prendra toutes dispositions concernant le modèle des numéros et l'indication des rues.

En juillet, un pulvérisateur à dos pour le traitement des pommes de terre contre les doryphores est acheté.

1942 -  Les allocations familiales ont été créées en 1940. La commune verse cinq cent deux francs, montant de sa part, au fonds national de compensation en exécution de la lettre circulaire du 8 janvier.

Le premier étage de la salle des fêtes est mise à la disposition du Comité de la Jeunesse. Une subvention de mille francs est accordée pour l'organisation de cette salle en janvier.

Une commande est passée à la maison Cochart de Charleville pour la fourniture de plaques en émail. Elles sont destinées au numérotage des maisons de l'agglomération. (*Ce qui ne fut pas exécuté).

En raison des difficultés de communication par chemin de fer, il est demandé un service de cars à la maison Joffet, deux fois par semaine, entre Rouen et Pont Audemer, via Bourgtheroulde.

M. Jacques Lambert demande, en avril, l'autorisation d'ouvrir un cinéma dans la commune et la mise à sa disposition de la salle des fêtes une fois par semaine. Ce qui lui est accordé. Le prix des places est fixé : 1ères : sept francs (trois francs de taxe) – Secondes : six francs (deux francs de taxe) – 3èmes : cinq francs (deux francs de taxe). M. Lambert devra justifier de ses recettes en déclinant des billets numérotés extraits d'un carnet à souche.

Le maire a assuré le secrétariat de la mairie avec l'aide de sa secrétaire particulière, Melle Dubus, qui le quitte au mois d'août. Le travail devient de plus en plus important par suite de la distribution des cartes d'alimentation, de la répartition pour tout le canton des cartes de vêtements et textiles, des bons de chaussures. Il faut nommer un secrétaire de mairie. Ce qui est voté le 24 juin. La permanence aura lieu de neuf heures trente à douze heures trente tous les jours. Le garde champêtre, faisant actuellement fonction de secrétaire, redeviendra uniquement gardien de la mairie et conservera sa fonction. Melle Dubus est félicitée et remerciée de son dévouement et bénévolat. Une subvention lui est allouée.

La salle de la justice de paix est mise à la disposition de la Caisse d'Epargne en juin. Le local actuellement concédé doit être exclusivement réservé au secrétariat de la mairie.

Il y a lieu d'envisager l'extension du réseau de distribution d'électricité pour les écarts non identifiés. En juillet, Le conseil municipal désigne le service des Ponts et Chaussées comme contrôleur des distributions d'énergie électrique de la commune.

En décembre, la salle des fêtes est louée à la section locale de la Confédération Générale des Familles en vue de l'installation : 1) d'un spectacle cinématographique choisi – 2) le rez-de-chaussée avec mobilier et installation pour des services cinématographiques le samedi et le dimanche soir. Après accord, les séances pourront avoir lieu à d'autres moments, le dimanche après-midi en particulier, la commune se réservant le droit de disposer de la salle en avisant la section quinze jours à l'avance.

           Une autorisation est donnée pour l'installation permanente au premier étage, en accord avec le délégué à la jeunesse, d'un Foyer de la Jeunesse et de la Famille sous le vocable « Maison du maréchal Pétain ».

1943 -  Un grand nombre de réfugiés arrive dans la commune en mai.

La préfecture invite la municipalité à célébrer officiellement la fête des mères le 30 mai. Des prix sont attribués aux mères les plus méritantes.

Le service hebdomadaire d’enlèvement des ordures n’est pas assuré régulièrement à la fin de l’année.

1944 – Une quête est organisée en avril au profit des sinistrés de la région rouennaise (*victimes des bombardements). Les conseillers municipaux y participent en allant dans les quartiers.

Il est demandé en septembre que les annonces faites par le garde-champêtre (*Albert Verlant) ne le soient pas seulement dans les rues principales. Le maire veillera à ce que les annonces soient plus largement diffusées.

La commune est libérée le 26 août (*voir chapitre Guerres et Evénements). Bombardements et batailles de chars ont endommagé les réseaux de distribution d’eau et l’électricité.

Le service d’enlèvement des ordures, interrompu depuis le mois de juillet, est rétabli en septembre. Trois stères de bois par famille sont distribués. Les travaux de réparation des canalisations sont terminés. Le service de distribution d’eau fonctionne à nouveau fin septembre. Il semble que ce ne soit que partiellement. En 1945, le réseau n’est pas totalement remis en état. Pour faciliter l’enlèvement des ordures ménagères, il est décrété le 24 octobre que les habitants doivent déposer leurs poubelles sur un seul côté de la rue.

M. Verrier, responsable des Pompes Funèbres, donne sa démission en novembre. Hommage lui est rendu pour ses longs services.

La Société Normande d’Electricité informe qu’elle viendra bientôt réparer le réseau.

 

 



03/05/2009
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 2 autres membres