BOURGTHEROULDE : Les bâtiments communaux - Ecoles et collège (2ème partie)

          M. Boyenval est instituteur en 1853.

          L'instituteur a tenu les registres civils pendant sept mois entre 1855 et 1856. Il lui est alloué quatre-vingt-quinze francs d'indemnité.

          Le 1er décembre 1857, six cents francs sont alloués à l'institutrice. La rétribution scolaire des jeunes filles de la commune et celles des communes voisines qui fréquentent l'école de l'institutrice seront portées à l'avenir en recettes au budget traitement des dépenses.

          En 1859, l'école accueille les enfants âgés de cinq ans.

          En février 1862, l'école des filles est qualifiée de « spéciale ».Le 9 août, le maire donne lecture d'un arrêté du ministre de l'Instruction Publique et des Cultes relatif à l'établissement d'une bibliothèque scolaire dans chaque école primaire publique. La commune possède six volumes à l'usage des indigents. Une délibération du conseil municipal adopte l'acquisition d'une armoire bibliothèque, l'ouverture au budget d'un crédit spécial pour l'acquisition de livres, la fixation de la cotisation volontaire à payer chaque mois par les familles pour la fourniture de livres de classe aux enfants. La bibliothèque possèdera cent volumes que les souscripteurs pourront emprunter par abonnement de cinquante centimes par mois. En février 1863, le prêt de livres de la bibliothèque scolaire est défini : dix centimes pour les élèves de la première division, vingt centimes pour la deuxième division, trente centimes pour la troisième division..

          En 1864, il y a moins d'enfants admis gratuitement : trois garçons et cinq filles. Six garçons et dix filles en 1865. Prévision pour 1867 : vingt et un garçons et seize filles. Le nombre d'admissions gratuites progresse.

          Le 16 octobre 1866 une subvention est votée pour la création d'un cours pour adultes qui rendra de grands services à la jeunesse illettrée.

           En 1867, Il est reconnu depuis longtemps la nécessité de faire installer une citerne commune aux deux classes.

           Le 3 février 1870, la commune de Boscherville a cent soixante habitants, est située à un kilomètre de Bourgtheroulde et est pour ainsi dire comme enclavée dans le chef-lieu du canton. Cette commune ne peut faire construire une maison d'école. Le maire est prié d'insister auprès du préfet afin que les enfants de Boscherville aillent à l'école de Bourgtheroulde. Le mot annexion est plusieurs fois répété.

           La liste des enfants admis gratuitement dans les deux classes en 1871 est établie conjointement par le maire et le curé. Il en sera ainsi jusqu'à la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905.

           Le préfet adresse une subvention de six cent soixante-quinze francs le premier octobre 1872 pour réparations aux écoles dégradées pendant la guerre par les troupes allemandes.

           M. Achille Freulet est instituteur en 1873.

           Mme Freulet, institutrice mentionnée en 1864, démissionne le 14 septembre 1874. Avant sa nomination, l'instruction des filles était confiée depuis plus de cinquante ans à des sœurs de la Providence d'Evreux. Il est décidé que Mme Freulet sera remplacée par une sœur.

           Le mobilier de la maison d'école a été pillé par les Prussiens : placards des chambres et de la cuisine brûlés, papiers de la chambre et de la petite classe à changer, chambre de l'instituteur  (M. Lemoine) à renouveler, réfection de la clôture du jardin qui se trouve à côté de la cour qui sert de préau. Il est accordé mille francs pour acquisition du nouveau mobilier. Le préfet de l'Eure est prié de donner un secours de trois cent cinquante-huit francs.

          L'achat d'une cheminée prussienne (sic) est décidé le 10 novembre 1874 ainsi que les autres objets indispensables nécessaires au logement de l'école des filles.

          Une cotisation volontaire des familles est demandée afin de reconstituer la bibliothèque scolaire en février 1875. Le préfet accorde une subvention de trois cents francs pour achat de mobilier pour l'institutrice le 21 juillet. Une institutrice adjointe est recrutée le 6 août.

          En mai 1876, la commune décide de construire une petite classe pouvant contenir vingt à vingt-cinq élèves pour les filles de cinq à sept ans. La couverture sera en chaume. Une chambre sera installée dans le grenier des institutrices. Des préaux seront édifiés pour les deux écoles. Mais les fonds manquent. Un secours de

quatre cent cinquante francs est demandé sur les fonds départementaux non attribués. Il ne sera fait que trois mètres de préau dans la cour de l'école des garçons. Ces trois mètres se trouvent entre l'ancien bureau télégraphique et la classe des garçons. Les douze mètres vingt-deux centimètres qui restent à faire sont ajournés.

          En février 1877, la petite classe est en construction. Les toits en chaume des autres bâtiments sont remplacés. Quatre mille francs sont alloués pour ces travaux.

          M. Bertha (sic), entrepreneur de fumisterie à Elbeuf, perçoit la somme de soixante-treize francs soixante-dix centimes pour le déplacement d'une cheminée dans le logement de l'institutrice le 8 novembre 1877. On ignore s'il s'agit de la cheminée prussienne réclamée après les dégâts causés à l'école par les... troupes prussiennes.

     Il existait une caisse d'épargne scolaire en 1878. Le 3 avril 1879, elle reçoit cinq francs de subvention du préfet.

          Le 9 février 1882, la construction d'urinoirs et latrines est décidée (!)

          La caisse des écoles est créée le 7 mai 1882, instituée par l'article 17 de la loi du 28 mars 1882 votée sous l'impulsion du ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts. Elle permet de faciliter la fréquentation des classes par des récompenses sous forme de livres utiles et livrets de caisse d'épargne aux élèves les plus appliqués, d'apporter des secours aux élèves indigents ou peu aisés en leur faisant des dons de livres, d'équiper les classes en fournitures, de distribuer des vêtements et des chaussures ainsi que des nourritures chaudes pendant l'hiver. La caisse est alimentée par des subventions de la commune, du département et de l'Etat, par des fondations ou souscriptions particulières, par les produits de dons, quêtes, fêtes de bienfaisance, par des dons en nature : livres, objets de papeterie, vêtements, denrées alimentaires.

          L'inspecteur primaire constate en décembre 1882 le mauvais état du mobilier scolaire des classes de Bourgtheroulde ainsi que le manque d'urinoirs et la nécessité de réparations aux bâtiments. .

           En 1883, la classe des garçons peut accueillir cinquante élèves, la grande classe des filles quarante, la petite classe vingt. Les enfants sont scolarisés à l'âge de quatre ans. Le contingent n'atteint pas le nombre des places disponibles malgré la fréquentation des enfants de Boscherville. Les places restant libres sont proposées à Bosbénard Commin dont la construction de l'école est en projet. Les places disponibles de l'école des filles sont offertes aux communes voisines qui n'ont pas d'institutrices. Aucune autre admission ne sera proposée pour des raisons sanitaires.

           Un décret et un arrêté ministériel du 22 juillet 1884 instaurent des cours d'adultes dans les communes. Ces cours ont déjà été fondés depuis quelques années par Bourgtheroulde. Tous les hivers, l'instituteur enseigne aux jeunes gens illettrés et à ceux qui, ayant terminé leurs études scolaires, désirent compléter leur instruction. Ces cours ne sont suivis que par un très petit nombre d'élèves. La commune octroie cinquante francs chaque année pour cet enseignement et juge qu'il n'y a pas lieu de demander le secours de l'Etat.

           En octobre 1902, la population scolaire est de quatre-vingt-dix-huit élèves : cinquante-cinq garçons et quarante-trois filles. Le nombre d'élèves peut et doit arriver à cent dix. Les classes sont surchargées. Il est projeté de créer une classe enfantine où les enfants seraient acceptés à partir de quatre ans. La commune possède une salle inoccupée et un mobilier scolaire convenable. L'administration se doit de créer un poste d'institutrice. Le conseil départemental de l'Eure donne un avis favorable à la création de la classe enfantine le 19 décembre.

           En juin 1909, il est précisé que l'article 56 de la dernière loi de finances, concernant les communes agglomérées de cinq cents habitants au moins, prévoit que le nettoyage et le balayage des classes à l'usage des élèves des écoles primaires élémentaires doivent être faits par une personne rétribuée sur les fonds communaux. Ce qui sera exécuté par la domestique de l'instituteur.

           La commission scolaire décrétée par les lois du 28 mars 1882 et 30 octobre 1886 n'existe pas à Bourgtheroulde. Des membres du conseil municipal sont désignés pour son établissement.

           Des réparations intérieures et extérieures, urgentes, sont prévues en juin 1910 : le pavage de l'école des filles est usé. Il est à refaire à neuf. Les enduits des murailles extérieures sont en partie tombés. Les murs de clôture menacent ruine et sont à rétablir. La cour de récréation doit être garnie de gravelle. Des travaux de restauration doivent être faits à bon nombre de fenêtres dont les boiseries sont pourries. Il n'existe pas de préau couvert dans l'école des garçons. Une subvention est demandée au Conseil Général.

           Le 15 juin 1911, le conseil municipal, à l'unanimité des membres présents, adresse des félicitations à l'élève Pierre Bourbette de l'école de Bourgtheroulde qui, par sa présence d'esprit et un sang-froid qui lui fait le plus grand honneur, eu égard à son jeune âge, put parvenir à sauver d'une mort certaine un de ses camarades tombé accidentellement dans une mare communale à l'endroit le plus profond et le plus dangereux. Sur proposition du maire, le conseil décide de lui offrir à titre de souvenir un livret de Caisse d'Epargne de dix francs qui lui sera remis le jour de la distribution des prix.

           En juin 1912, quarante élèves fréquentent la classe enfantine. La surface est de vingt et un mètres carrés alors que réglementairement elle devrait être du double. Dans cet espace trop restreint, l'air se vicie très rapidement, les groupements sont impossibles, les enfants sont obligés de garder une attitude contrainte et une immobilité contraire à leur développement physique. La commune de Boscherville dont les enfants fréquentent l'école de Bourgtheroulde est sollicitée à contribuer aux dépenses envisagées.

           Le 16 novembre 1912, sept lampes électriques sont posées dans l'école communale dont deux dans l'école des garçons. Les autres sont installées dans le logement de l'instituteur.

           En octobre 1913, les membres du conseil municipal se rendent aux écoles communales et décident à l'unanimité qu'il sera procédé à l'agrandissement de l'école enfantine par voie de construction d'une annexe au moyen d'une emprise de terrain de trois mètres cinquante de largeur dans la cour des garçons.

           M. Laîné, électricien à Bourgtheroulde, dépose un devis de la dépense nécessaire pour l'installation de lampes électriques aux écoles communales : trois dans les classes, une dans le bureau de l'instituteur secrétaire de mairie, quatre dans son logement. La location du compteur et le remplacement des lampes seront à la charge de l'instituteur.

           Le 28 février 1914, un concours financier est demandé à la commune de Boscherville pour l'agrandissement de la classe enfantine. En juin, une lettre du préfet apporte des modifications au plan de M. Bloquel, architecte : remplacement du dallage en ciment par un parquet en chêne scellé sur bitume – suppression de deux fenêtres sur la cour de l'école des garçons et agrandissement des deux autres – augmentation du matériel scolaire – remplacement si possible de la couverture en ciment volcanique, prévue en terrasse, par un toit incliné. Le premier juillet, le conseil décide de s'en tenir à la couverture de l'école préalablement prévue qui est de nature à présenter toutes conditions de solidité sans risque d'infiltration et de ne pas adopter un toit incliné d'une seule venue qui aurait pour effet d'assombrir l'école des garçons qui se trouve en face de la construction projetée.



11/05/2009
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