BOURGTHEROULDE : Les bâtiments communaux - Ecoles et collège (3ème partie)

          En 1915, M. Deporte ne peut exercer sa fonction d'instituteur et de secrétaire de mairie. Deux classes sur trois accueillent les élèves.

          M. Laîné, instituteur adjoint, ne peut assurer le chauffage de la salle de classe des garçons en raison de la hausse du prix du charbon. Cinq cents kilos de ce combustible sont mis à sa disposition le 18 novembre 1916.

          En septembre 1917, l'inspecteur d'Académie nomme Lucie Lepage institutrice de l'école enfantine. Mme Deporte est directrice de l'école des filles, Mme Laîné institutrice intérimaire de l'école des garçons.

          Mme Salicetti, nouvelle institutrice, est nommée en novembre 1917. Elle demande que des fagots lui soient accordés pour allumer les poêles des deux classes, un seau et une pelle à charbon, ainsi qu'une pelle à main, un petit arrosoir pour le balayage des classes et un seau pour les soins de propreté des enfants.

          Lors de la réunion du conseil municipal du 26 décembre, M. Leroux, maire, cède le fauteuil de la présidence à M. Hermier, adjoint, qui donne lecture d'un acte reçu par Me Gastinne, notaire à Pont Audemer le 18 décembre dernier, par lequel M. Arsène Eléonor Leroux notaire et maire de Bourgtheroulde et Mme Elise Amboisine Marais son épouse, en mémoire de leur fils Paul Juste Amédée Leroux, sous lieutenant au 208ème régiment d'infanterie de ligne, 18ème compagnie, décoré de la croix de guerre, mort pour la France à la bataille de l'Ailette à Crécy au Mont devant Coucy le Château, le 24 août 1918, ont fait donation à la commune de Bourgtheroulde d'un titre de rente français. Il est fait obligation à la commune, après acceptation et entrée en jouissance de ce titre de rente, d'attribuer chaque année deux prix d'une valeur de vingt-cinq francs chacun traitant de l'histoire de France ou y ayant rapport par des récits relatifs à des personnages historiques, civils ou militaires. Ou bien encore des volumes de science pratique ou ayant trait à l'agriculture, avec recommandation pour la commune de se préoccuper avant tout des sujets traités dans le but de développer chez les enfants les connaissances utiles plutôt que de s'attacher à l'aspect décoratif des livres. La municipalité aura la faculté, si la somme de vingt-cinq francs ne pouvait être employée intégralement pour l'achat de chaque prix, d'attribuer le surplus en livrets de Caisse d'Epargne. Ces prix seront offerts chaque année aux enfants les plus méritants des écoles communales, domiciliés dans la commune. Les lauréats seront désignés dans l'école des garçons et des filles par les instituteurs et institutrices. Les ouvrages seront remis le jour de la distribution solennelle des prix sous le titre de « Prix Louis Leroux ».

           En juin 1920, l'école maternelle est depuis longtemps trop exiguë. Il est urgent de procéder à son agrandissement. Il est demandé une participation à l'Etat et au département et une contribution à la commune de Boscherville dont les enfants sont scolarisés à Bourgtheroulde.

          Le 7 janvier 1921, M. Foucard offre aux écoles communales une collection d'oiseaux et d'insectes ayant appartenu à M. Bénoni Jeançon.

          Le commandant de Beaucourt, président de la Société d'Education Physique et Préparation Militaire « l'Union du Roumois », propose d'établir des gradins en terre munis de panneaux de bois dans la cour de l'école des garçons pour servir d'exercices de tir. Il a l'autorisation de la municipalité, mais pas l'adhésion de l'instituteur communal et de l'autorité académique. Le sous préfet refuse le projet : la cour de l'école est trop petite, réduite par le remaniement de la classe enfantine.

           Les horaires scolaires en 1922 sont ainsi établis : de neuf heures à midi et de quatorze heures à dix-sept heures.

            En juin 1922, la classe enfantine doit être transformée en classe primaire d'adjointe avec section enfantine, ce qui évitera le traitement d'une femme de service. A la demande des enseignants, la distribution des prix a lieu le 14 juillet.

             Le 15 mai 1930, le legs destiné à la caisse des écoles de M. Leroux, ancien maire décédé, est accepté.

            Des livres et diverses fournitures sont offerts aux enfants des familles nombreuses en septembre 1930. Le conseil municipal décide, le 25 mai 1932, de n'accepter les enfants étrangers à la commune à l'école enfantine que dans la mesure où le nombre de places libres le permettra. Le bail du presbytère expire le premier janvier 1933. Un conseiller municipal fait observer en mai 1932 qu'il serait opportun de profiter de cette occasion pour faire emprise sur le jardin du presbytère qui serait ajoutée aux écoles dont la cour pourrait être ainsi agrandie.

          Le 29 mai 1933, maire expose les avantages de l'inspection médicale des écoles, tant au point de vue sanitaire que pour l'avenir des enfants. Cette inspection pourra être un soulagement aux budgets d'assistance. La commune possède une bascule dont le médecin chargé de l'inspection pourra se servir. La commune décide de faire établir des urinoirs ainsi que différents travaux aux écoles.

           Melle Pie, institutrice et directrice de l'école des filles, demande l'achat de sept volumes de livres de lecture en janvier 1935.

          Le 12 juin 1935, la municipalité émet le vœu, qui sera transmis à l'inspecteur d'Académie à Evreux, en vue d'obtenir la nomination d'un ménage d'instituteurs pour occuper les postes de directeur et directrice d'école. Ce qui donnerait une solution pour le logement de l'institutrice adjointe. En juillet, des travaux sont prévus : suppression du chéneau et du fronton portant l'inscription « Ecoles Communales » (*certainement non accompli : ce fronton existe encore en 2006) – Réfection de la toiture – Construction de W.C. – Réparations de maçonnerie, peinture, à l'école enfantine – Peintures du logement de l'instituteur – Remise en état des installations électriques. Les nouveaux instituteurs sont prévenus que les jardins potagers de l'école seront supprimés en 1936.   

          Une convention est passée en novembre 1935 avec le curé doyen pour la reprise d'une partie des jardins du presbytère qui sera mise par la suite à la disposition des instituteurs.

          Le 4 février 1936, les fournitures scolaires gratuites seront accordées : aux enfants de familles notoirement indigentes – dans un but d'encouragement et d'aide aux familles nombreuses : au troisième enfant et aux suivants fréquentant l'école.

          Melle Dumont est institutrice en août 1936. Melle Vauchelle est nommée à Bourgtheroulde.

          Le Bureau de Bienfaisance offre cent francs en faveur de l'arbre de Noël des écoles en novembre 1937.

          Le mur de séparation entre le jardin du presbytère et les nouveaux jardins des instituteurs est construit en 1938. Les instituteurs sont tenus de laisser à la disposition des enfants l'eau des lavabos installés à cet effet en mars. Le préau de l'école des filles est clôturé en décembre. Une modification de la police d'assurance concernant la responsabilité civile du maire et celle de la commune contre les risques d'accidents pouvant survenir aux enfants des écoles pendant les jeux et les travaux manuels dans les classes ou les cours de récréation est faite le même mois. Mme Vauchelle réclame l'établissement d'un portique avec agrès. En avril 1939, un bastin (certainement : basting ou bastaing : madrier épais et peu large) est installé entre deux tilleuls avec deux cordes lisses. L'Association des Anciens Elèves des écoles publiques du canton organise une Fête des Ecoles.

          En septembre 1940, les fournitures scolaires aux élèves indigents ne dépassent pas quatre francs par mois et par enfant. Le ravitaillement en charbon n'est pas assuré. Le maire est autorisé à acheter deux cordes de bois à répartir entre les trois classes.

          Le ministre de l'instruction publique demande par circulaire du 28 janvier 1941 la création dans les communes de terrains de sport pour les enfants des écoles. La nécessité d'un tel terrain ne se fait pas sentir à Bourgtheroulde où les enfants disposent de grandes cours et la place de la mairie où ont été installés des agrès. Et…ils ont une assez bonne route à faire pour venir aux classes ! Les locaux solaires deviennent insuffisants. Il est envisagé d'agrandir la classe enfantine et d'aménager un réfectoire. L'état des finances ne permet pas d'autres dépenses.

          En mars 1941, vingt stères de bois sont achetés pour le chauffage des classes en prévision de l'hiver prochain. Le charbon est devenu un combustible rare. En raison des événements actuels, le maire demande aux maîtres des écoles de la commune de supprimer cette année encore la distribution des prix, mais de remettre aux enfants ayant obtenu le certificat d'études en 1940 et 1941 un livret de Caisse d'Epargne le lundi 14 juillet à onze heures du matin dans l'enceinte de l'école.

          Bourgtheroulde accueille de nombreux réfugiés. Il y aura soixante-cinq enfants dans la classe enfantine à la rentrée 1942. La création d'une deuxième classe est demandée au préfet ainsi que l'installation provisoire d'une classe enfantine de garçons dans la petite halle aménagée en conséquence. L'inspecteur départemental du commissariat des sports est venu à Bourgtheroulde et a fixé son choix sur un terrain appartenant à M. Gruel, route de Thuit-Hébert, pour l'aménagement d'un terrain scolaire d'éducation physique (*emplacement de l'actuel gymnase). La municipalité regrette que cette priorité passe avant la construction des classes projetée.

          Un terrain de un hectare soixante-dix est loué à M. Gruel pour l'installation d'un terrain de sport en mai 1943. Le même mois, Mme Vauchelle demande l'installation provisoire de tables supplémentaires dans les classes, nécessitée par l'arrivée d'un grand nombre d'enfants réfugiés.

            Le 8 juin 1945, la municipalité offre des prix sous forme de livrets de Caisse d'Epargne. Boscherville est incitée à participer par une subvention. Le 31 juillet, seuls les enfants de Bourgtheroulde et Boscherville sont autorisés à fréquenter les écoles en raison de la difficulté de trouver un local pour la quatrième classe. Dans le cas où les enfants seraient trop nombreux pour les trois classes existantes, il sera demandé à M. Gruel une pièce du Logis pour installer une classe. Le maire fait connaître, le 26 septembre, qu'il espère avoir prochainement le baraquement destiné à la quatrième classe (douze mètres sur six). En attendant, celle-ci continuera à fonctionner au premier étage de la salle des fêtes.

            Le 2 février 1946, M. Gruel consent la location du terrain de sport sous réserve de certaines modifications : bail de dix-huit années à partir du premier juillet – montant du loyer affecté à la dotation annuelle d'une rosière (*vœu qui ne fut jamais exaucé).

           Le terrain de sport est acquis par le maire, M. Rafin, pour un montant de trois cent treize mille francs. Il accepte de le louer à la commune pour une durée de dix-huit années à partir du 26 juillet 1946. Ce terrain sera aménagé. Il est baptisé « Jacques Rafin » en octobre. En raison des difficultés actuelles rencontrées pour leur exécution, les travaux d'aménagement du terrain sportif scolaire seront réalisés par des tâcherons et journaliers locaux. Le terrain est inauguré le 11 mai 1947.

           A la demande des instituteurs, il est prévu en mars 1947, la gémination de deux classes enfantines qui seraient réunies en une seule pour les enfants de quatre à six ans, une deuxième pour ceux de sept à neuf ans.

           En avril 1950, le médecin inspecteur des écoles s'élève contre la coutume de faire laver les classes par les enfants. Bourgtheroulde se conformera à la loi de 1947 enjoignant aux communes de faire effectuer ce nettoyage. En décembre 1951, la sortie des écoles route de Thuit-Hébert doit être signalée par un panneau.

           Les instituteurs adressent une lettre à la municipalité en mars 1952. Ils proposent la gémination des deux premières classes qui permettrait une meilleure répartition des élèves. La classe enfantine aurait vingt-quatre élèves de quatre à sept ans. Les cours élémentaire et moyen accueilleraient vingt-six élèves de sept à dix ans. La classe de fin d'études serait composée de vingt-neuf élèves de dix à quatorze ans. Cette proposition est adoptée pour la rentrée du 1er octobre 1952.

           Le 19 mai 1953, le maintien de trois classes est demandé à l'inspecteur d'Académie ainsi que celui de la classe enfantine.

 

 



12/05/2009
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