INFREVILLE

INFREVILLE

 

Infreville : Wilfrida Villa.

 

           Le village s'installe sur une portion défrichée de la forêt de La Londe appartenant aux ducs de Normandie. Vers 1250, Drogon est seigneur et patron de l'église saint Ouen. Le village est composé de 72 feux (*familles). Le village passe ensuite, en tout ou partie, aux familles Brucourt (1322), De Garencières (1380), De Tournebu (1390), Poignant (1411).

 

Les fiefs d'Infreville :

Les Faulx :

Appartiennent d'abord à l'abbaye de Saint Michel du Tréport puis à l'abbaye du Bec.

En 1299, Pierre Des Faulx est propriétaire du hameau.

Louis II Le Roux possède Les Faulx en 1683.

Grainville :

En 1438, Robert d'Angerville est seigneur de Grainville. Sa fille Marie apporte le fief en dot à Guillaume Des Hayes.

En 1493, Pierre Beauvoisin est propriétaire de Grainville.

En 1573, le fief passe à la famille Le Large, puis aux Berment qui le possèdent jusqu'en 1714.

Grainville devient la propriété de Nicolas Hérouet.

En 1717, Jacques Coquerel est patron de Grainville.

En 1742, Philippe Donatien de Grainville est seigneur du fief. Le manoir est construit à la fin du 16ème siècle, détruit fin 17ème début 18ème. La première chapelle érigée fin 16ème fut détruite. L'actuelle est élevée début 18ème.

 

 

Ferme de Grainville (collection privée de M. TIPHAIGNE)

 

La Poterie :

 Le hameau tient son nom des activités du lieu. Aveu de La Londe en 1673 : « et sont les potiers travaillant aux fourneaux sur la paroisse d'Infreville à cause de leurs droitures (*droits) et usages de prendre de la terre à faire pot dans ladite forêt de La Londe, sujets de fournir pour l'usage de mon château et manoir seigneurial tous les pots et vaisseaux de terre (* vaisseau : vase, récipient destiné à recevoir des liquides)  de leur façon »…Au 19ème siècle : « Les poteries d'Infreville où l'on faisait autrefois, avec une originalité charmante, les épis ou étocs, ne  fabriquent plus, depuis longtemps, que des pots à fleurs et des tuyaux ».

Saint Martin : lieu de l'ancienne chapelle saint Martin et saint Nicolas d'Ecoutecoq, appartenant à l'abbaye Saint Georges de Boscherville. Le prieuré est fondé vers 1130. La chapelle et le logis sont mentionnés en 1673. La nouvelle chapelle est bénie en 1703. Le logis, l'écurie, les étables, les granges, le four et le cellier sont construits en 1729. La ferme appartenait à l'abbaye  Saint Georges de Boscherville (Seine-Maritime), le logis de ferme est reconstruit en 1858.

Val-Breton : appartenait au 12ème siècle à Robert Breton, en 1215 à Gaultier Saussay, en 1401 à Jean de Valbreton.

Val-Caillouel : eut plusieurs possesseurs.

En 1458 Jean De Montenay.

Puis Jehan De Challenge. Guillaume De Challenge dont la fille, Jeanne, épouse Claude Le Roux.

Le fief passe en  1570 à Pierre le Prévost et à ses héritiers.

En 1590, Robert Le Barge échange le fief avec Jean Aubry.

En 1590, Etienne Du Moustier rend aveu du fief. Son frère Pierre, tuteur de ses neveux, fait de même en 1598.

 

 

Porche 1620 à Infreville  (collection privée M. TIPHAIGNE)

Louis Le Roux, seigneur d'Infreville, achète Val-Caillouel. En 1673, les habitants de Val-Caillouel doivent au seigneur chaque année et par chaque feu : 2 sols de ramage (* droit coutumier : redevance que l'on devait payer au seigneur pour pouvoir prendre ou ramasser des branches d'arbres ou rameaux dans ses bois) - 3 gerbes ½ de blé - une ½ gerbe d'avoine. A Noël chacun une poule et un tourtil (*ou tourtel : tourte, pain rond) - 2 deniers. A Pâques 3 œufs et 1 denier.

Après 1516, le fief d'Infreville est acheté par Claude Le Roux, conseiller au Parlement de Normandie, seigneur du Bourgtheroulde.

En 1713, la famille Jubert hérite d'Infreville à la mort de David Le Roux.

Registre paroissial d'Infreville : « Le 4 août 1731, Messire David François Jubert, seigneur et patron de cette paroisse, s'oppose à la délivrance des bans du futur mariage entre Jacques Lequesne, de Bosc Regnoult et demeurant à Bosbénard Commin, et de Françoise Duhamel veuve d'Estienne Dubusc, et aussi empêche de passer outre à la célébration du dit mariage pour raisons qu'il dira en son temps et lieu, ce que le dit seigneur d'Infreville». Le  futur époux  obtempère et déclare : « Le 29 septembre 1731, Jacques Lequesne, fils de feu Gilles et d'Elizabeth Levavasseur qui, le 30 de juin de la mesme année avoit requis la publication la publication de ses bans de mariage avec Françoise Duhamel veuve de feu Estienne Dubusc, n'étant plus dans la résolution de l'épouser, confirme que la dite Duhamel se marie avec Simon Dumonttier, ce que le dit Lequesne a signé en présence de Charles Deslandes, Laurens Chouquet, Flequesne et G. Mouchard. 

           Le Cordier de Bigards, marquis de La Londe, est propriétaire d'Infreville en 1773.

           Le 5 Nivôse an 5 (* 25 décembre 1797), une délibération du conseil municipal projette de donner un logement convenable au ministre du culte. M. Pierre Deshayes, propriétaire et conseiller municipal, propose une maison  dotée d'un jardin lui appartenant.

           Le 9 Ventôse an 13 (22 février 1805), la municipalité donne des noms aux rues : du Moulin – des Essarts – Val Caillouel – de l'église – de la sente aux loups – de la sente de la mare Thibert - sente du Moulin - sente du Vivier - de la Poterie – des Faux.

           En 1808, des incendies, vols dans les communes aux alentours, incitent la municipalité à demander aux habitants, qui organisent des patrouilles, de dénoncer les scélérats : 3 individus vêtus en « carriquets », chapeaux à la française et ganses d'argent.

          La ferme occupée par Boutigny appartient à M. De La Londe, qui a émigré. La foudre tombe sur cette maison. Les pertes s'élèvent entre 5 et 6000 francs : blé, toison de mouton, bâtiments…

           En 1830, Charles Louis De Salmon Duchâtellier, évêque d'Evreux, comte et pair de France, reçoit une requête en date du 30 avril des sieurs Pierre Jacques Lazare Delaplanche, Jean Pierre Saint Amand, Jacques Hyppolite Boisnard et Nicolas Groult, propriétaires de maisons et masures sises au triège de la Jurée, paroisse d'Infreville dans laquelle ils exposent que par l'opération du cadastre leurs propriétés ont été comprises dans les limites de la communes de Bourgtheroulde de sorte qu'elles sont imposées sur les rôles de contribution de cette commune et que pour les actes civils ils ne peuvent avoir recours qu'à l'officier de l'état civil de Bourgtheroulde tandis que pour ce qui est de la juridiction ecclésiastique ils dépendant entièrement d'Infreville, ce qui peut causer de graves inconvénients et avoir des suites fâcheuses. L'évêque d'Evreux a reçu du  maire de Bourgtheroulde un certificat du 27 avril constatant que les propriétés désignées dépendent désormais de Bourgtheroulde d'après les opérations du cadastre. L'évêque d'Evreux ordonne que ces nouvelles dispositions soient respectées, que son ordonnance soit lue aux prônes des messes paroissiales de Bourgtheroulde et d'Infreville le dimanche qui suivra sa réception, copiées en entier sur les registres de catholicité des dites paroisses, déposées aux archives de leurs Fabriques et communiquées par extrait aux quatre personnes intéressées.

           Le curé Dubois, desservant d'Infreville, n'observe pas ces recommandations. Messire Vaurabourg, curé de Bourgtheroulde, écrit dans le registre paroissial d'Infreville : "Note essentielle – L'ordonnance de Monseigneur l'évêque d'Evreux du 23 juin 1830, par laquelle les habitants du triège de la Jurée paroisse d'Infreville réunis à la commune du Bourgtheroulde par le cadastre, l'ont été pour le spirituel au dit lieu du Bourgtheroulde, devoit après lecture d'icelle au prône de la messe paroissiale, être copiée sur le registre. Elle ne l'a pas été. C'est une faute grave ou une bien mauvaise volonté. On trouvera cette ordonnance sur les registres de l'église du Bourgtheroulde au besoin".

            Le prêtre Dubois, qui n'a pas exécuté les ordres de l'évêque d'Evreux, a été révoqué ou a quitté volontairement la paroisse. Me Vaurabourg rédige un acte de décès le 13 juillet. Il mentionne que la paroisse d'Infreville n'a point de pasteur et a été averti de cette privation par l'officier d'état civil.

            En 1848, la commune est privée d'instituteur depuis plusieurs années faute de logement. La municipalité prévoit d'acheter les propriétés Gaudry et Duhazé.

            La commune désire acquérir une maison, destinée à servir de presbytère, appartenant à M. Félix Guillaume Leclerc, maire, le 16 novembre 1862. Une souscription est ouverte auprès des habitants. Le prix est estimé à 13.000 francs.

           En 1868, il existe deux fabriques de poteries, une briqueterie.

           La commune possède 610 habitants, une école mixte fréquentée par 66 enfants, une maison d'école, 6 débits de boissons, 1.000 arbres à cidre. Cultures : céréales et colza.

            Le 12 février 1871, le major Graff. Herzberg, commandant le 3ème bataillon de la 17ème division du 13ème corps d'armée, demande une contribution de guerre de 2.000 francs dans un délai de 24 heures au maire Leclerc.

            Le 13 mars 1893, la commune désire se doter d'une mairie. Les réunions ont lieu dans une pièce au-dessus de l'école. La salle de classe est mal installée. Il est proposé de transformer cette salle en mairie et qu'une école soit construite sur une propriété voisine qui serait alors achetée. La réalisation est confiée à M. Savin, architecte. L'école sera construite dans la cour de M. Gaudry.

            Le presbytère est loué le 24 juin 1910 à l'abbé Charles Alexandre Josse, curé d'Infreville, pour une somme de 120 francs par M. Gasse, maire.

            En 1913, M. Gaston Boulet met à la disposition de la commune la mare dénommée Mare de la Ville.

            Le 10 décembre 1921, le maire est autorisé à acheter un char funéraire à M. Delacroix de Saint Aubin Jouxte Bouleng (*Saint Aubin lès Elbeuf), pour la somme de 1350 francs. (*Ce char est actuellement remisé dans l'atelier municipal).

            Le 19 novembre 1925, le bail du presbytère est résilié. Il était loué à l'abbé Rivière, curé doyen de Bourgtheroulde. Une partie est occupée par le garde champêtre, Henri Hériché. La maison du nord sert à loger le matériel des fêtes communales, le char funéraire est installé dans la remise.

           Infreville demande le classement de l'if du cimetière en juin 1929.

           M. Lebas, maire, trouve dans la mairie, en 1943, cachée derrière une rangée de livres, une carabine 6 mm appartenant à Melle Jeanne David demeurant à Infreville. Il cache aussitôt l'arme chez M. Gaston David, frère de Melle David, puis la remet à l'intéressée après le départ des Allemands. Le conseil municipal se demande comment cette carabine a pu se trouver cachée dans la mairie. M. Depierre, maire intérimaire de 1940 à 1942, ne peut donner aucun renseignement. Obligation de remettre les fusils aux Allemands avait été faite à cette époque.

           Un arrêté du maire, daté du 3 septembre 1949, réglemente la vitesse des véhicules dans Infreville : poids lourds, 25 km/heure, tourisme 35 kms/heure.

           Le 1er juillet 1952, Infreville offre 1.000 francs à Bourgtheroulde pour la reconstruction du Monument aux Morts.

            En 1962, l'école est mixte. Elle possède deux classes.

 

 

La guerre 1914/1918 – Infrevillais Morts Pour La France

 

BOURDONNÉ Anthime – 28ème régiment d'infanterie, 2ème compagnie – classe 1912 – décédé le 16 avril 1916 à Verdun (Meuse) caserne Bevaux suite de blessures de guerre

BRETEVILLE François – 7ème compagnie du 412ème régiment d'infanterie – tué à l'ennemi par obus le 30 mai 1916 à Montzéville (Meuse)

BRETTEVILLE Joseph Emile – 24ème régiment d'infanterie, 3ème bataillon, 10ème compagnie – décédé le 27 mai 1915 à Paris

DECAEN Jules Albert – 39ème régiment d'infanterie – disparu le 23 juin 1916, pris sous un éboulement provoqué par un obus

FÉRET Louis – 21ème bataillon de chasseurs à pied, 6ème compagnie, classe 1912, matricule 2945 – décédé à l'hôpital militaire de Bar le Duc (Meuse) le 14 septembre 1914 à 4 heures du soir

GUENIER Gaston Auguste Angelbert – 224ème régiment d'infanterie - décédé le 11 mai 1915 à Neuville Saint Vaast (Pas de Calais)

LAIR Amédée Alphonse – 24ème régiment d'infanterie , 2ème compagnie - classe 1898 – décédé le 21 février 1916 d'intoxication par gaz asphyxiants à Hanguest (Somme)

LAVIER André Henri – 3ème régiment  de zouaves de marche – décédé le 23 septembre 1914 à Crouy (Aisne)

LECHAT Gervais Jules – 24ème compagnie du 274ème  régiment d'infanterie – classe 1905 – décédé le 3 octobre 1915 à 23 heures à Neuville Saint Vaast (Pas de Calais)

LEMONNIER Léon Paul Lucien – décédé le 31 mai 1918 à Champlat (Marne)

NIEL Louis Auguste Alphonse – 74ème régiment d'infanterie – disparu le 6 mai 1914 à Courgevain (Marne)

PIERRE Albert – 28ème régiment d'infanterie, 9ème compagnie – décédé suite de blessures reçues sur champ de bataille le 16 juillet 1916 dans l'ambulance 16/14 immobilisée à Monthairons (Meuse)

 

 

 

 

                                                L'église Saint Ouen

 

La nef est presque entièrement reconstruite au 19ème siècle. La tour flanquant la nef est inachevée à l'extrémité orientale au nord. A l'est, une arcade en tiers-point (*point d'intersection de deux arcs formant une ogive) et des pierres d'attente pour édifier une chapelle au nord du chœur ? Une des retombées de l'arcade est portée en encorbellement (*construction en saillie en dehors du plan d'un mur et portant sur des consoles ou des « corbeaux ») sur un cul-de-lampe (*ornement de voûte ressemblant au dessous d'une lampe d'église) orné d'un buste d'homme. Le chœur en pierres de taille date du 16ème. Il est épaulé par des contreforts (*piliers servant d'appui à un mur) décorés de clochetons (ornements pyramidaux) appliqués et éclairés par huit baies flamboyantes à un ou deux meneaux (*dans les anciennes croisées : montants et traverses servant à diviser les baies en plusieurs compartiments) ayant conservé des fragments de la vitrerie polychrome primitive de style Renaissance. Il comporte trois travées voûtées sur croisées d'ogives à doubleaux (*solives d'un plancher plus fortes que les autres) ou tiers-point, des nervures prismatiques reposant sur des culots (*ornements architecturaux d'où partent des volutes et des rinceaux = ornements sculptés ou peints en forme de branches recourbées) engagés ornés d'anges porteurs de phylactères (*banderole à inscription du Moyen-Age et de la Renaissance) et de personnages et une abside (*extrémité d'une église derrière le chœur) à trois pans voûtés sur deux nervures.

Dans le chœur : Epitaphe de Louis Le Roux (décédé en 1672) en marbre blanc gravé, 17ème et sa dalle funéraire en marbre noir gravé, 17ème. (* Précision - Les deux dalles sont : l'une  de Louis Ier Le Roux et l'autre de son fils Louis II Le Roux)

Retable : en bois taillé doré du 18ème siècle - Classé. Acheté en 1798 : 96 livres avancées spontanément par Guillaume Caillouel et Adrien Carité.

 

 

(collection privée de MMes RESSENCOURT)

 

          Le dimanche 22 novembre 1903, M. l'abbé Boulanger, doyen de Bourgtheroulde, bénit une statue de saint Antoine de Padoue. Le curé desservant Infreville, A.M. Miniac note dans le registre du Conseil de Fabrique : « Cette statue étant ma propriété personnelle, je me réserve la liberté de la laisser à l'église ou de la reprendre au jour de ma nomination à un autre poste ». Cette statue ne figure pas dans l'inventaire de 1906.

          Le 30 janvier 1906, M. Henri Vidal, gendarme à Bourgtheroulde, agit à la requête du directeur des Domaines et aux instructions du préfet. Il présente un avis de convocation pour faire exécuter la loi de séparation des églises et de l'Etat du 9 décembre 1905. Le vendredi 9 février 1906, à une heure du soir, a lieu l'inventaire des biens mobiliers et immobiliers de l'église d'Infreville par M. Lhoste receveur des Domaines à Bourgtheroulde, en présence de M. le curé et du Conseil de Fabrique, devant M. Paul Gasse maire, Théodule Loir président du conseil, Achille Becquet président du bureau, Jules Enaut, Hippolyte Préaux et Louis Deshayes qui s'étaient réunis au presbytère pour donner la lecture de leur protestation, à l'exception de M. Paul Gasse qui s'y est refusé. L'inventaire est pratiqué pendant deux jours. Les objets recensés sont inscrits dans le registre du Conseil de Fabrique. « L'église d'Infreville, dont l'emplacement est porté au cadastre pour une contenance de deux ares, sous le n° 255. Cet emplacement évalué. Cette église figure à la matrice cadastrale au folio 356 comme immeuble non imposable. Elle n'est portée ni à la côte de la commune, ni à la côte de la Fabrique. L'origine de cette propriété n'en a pu être établie faute de renseignements précis. ».

           Le 5 février 1907, Paul Gasse, maire d'Infreville, reconnaît avoir reçu de l'abbé Miniac, curé d'Infreville, un projet de location gratuite en double expédition, d'un édifice communal  à usage de culte. Il ne peut donner qu'une réponse négative. Il attend l'accord de « votre pauvre église catholique et romaine et l'Etat ». L'article 5 de la loi du 2 janvier 1907 prévoit la jouissance gratuite des édifices communaux affectés à l'exercice du culte. Paul Gasse ajoute entre parenthèse : « Le projet de location gratuite des églises a été abandonné, le gouvernement ne voulant pas y consentir ». La Fabrique est encore tenue de payer chaque année à la commune d'Infreville pour l'école, une somme de 80 francs. Cette charge résulte des conditions faites par le marquis de La Londe à la Fabrique, en l'année 1818.

           Une cloche neuve, offerte par M. Paul Gasse, maire, est inaugurée en juin 1909. Dans le clocher  de l'église se trouvaient : Une cloche portant l'inscription suivante : « En 1823, ma sœur et moi avons été bénies par… ». «  J'ai été nommée Marie», fondeur : Crouzet Hildebrande de Louviers - Une autre cloche portant l'inscription suivante : « J'ai été nommée en 1823 Eugénie ».

            En juin 1927, le retable de l'autel (classé) est décapé.

            Le 10 août 1927, M. Préaux communique à M. Cornille Havard le texte de l'inscription à apposer sur la nouvelle cloche : « Nommée Marie, 1823, par M. Louis Leclecr et Melle Marie Hoursel, puis refondue baptisée en 1927 par Mgr Chauvin évêque d'Evreux appelée Marie Madeleine Paule par M. Paul Le Pelletier de Louviers et Mme Keller de Bourgtheroulde. M. Hippolyte Préaux étant maire d'Infreville et Mr l'abbé Rivière doyen de Bourgtheroulde desservant d'Infreville.». La livraison fut faite en gare de Bourgtheroulde/Thuit-Hébert, la cloche livrée avec tous ses accessoires et montée sur coussinets ordinaires. La cloche de 0m82 devra être accordée avec la petite cloche existante ayant comme diamètre 0m75 fort et donnant au sonomètre 255.

 

 

(collection privée de MMes RESSENCOURT)

 

            En mai 1931, le retable est exposé à Rouen. Le gardiennage de l'église est accordé à l'abbé Rivière, prêtre de Bourgtheroulde. L'abbé Fournier, de Bourgtheroulde devient gardien de l'église Saint Ouen..

 

 

MÉTIERS D'INFREVILLE – 1681/1802

(relevés dans les registres par ordre alphabétique)

 

 

Café Lefèbvre Infreville (collection privée M. TIPHAIGNE)

 

Aubergiste 1785 – avocat 1730 -

Badestamier 1739 - blatier 1787 - berger 1703 – boucher 1701 – bouvier 1776 - briquetier 1695 – briquetière 1739  -

Cantonnier des routes an 2 - cardeur de laine 1698 - chaisier 1791 - charpentier 1706 – charrieur de bourrée 1775 - charron 1698 – chaudronnier 1771 - commis de charrue 1705 – compagnon drapier 1705 - compagnon toilier 1760 - cordonnier 1698 – couvreur en ardoise 1778 - couvreur en chaume an 6 – cultivateur an 3 -

Domestique 1710 – domestique de meunier 1741 -

Fabriquant de ruban de fil 1751 – facteur dans la forêt du roi 1769 - fileuse au mois 1753 – fileuse de coton 1743 – fermier (des Faux) 1758 -

Garde bois 1741 - garde de la forêt de La Londe 1704 – garde de la forêt nationale an 2 - garde des forêts du roi 1702 – garde forestier an 8 - garde meunier an 6 – garde moulin (*valet de meunier) an 7 - garde surnuméraire (*en surnombre) en la forêt de La Londe 1753 -

Huissier des tailles (*taille : imposition que le roi ou quelqu'autre seigneur leve sur ses sujets) 1696 -

Jardinier 1739 - journalier 1697 – journalier potier 1760 -

Laboureur 1698 – laboureur tonnelier 1706 -

Maçon 1697 – maître potier 1784 - maître tisserand en toile 1698 – marchand 1748 - marchand de coton 1748 - marchand de fil 1747 – marchand pannetier an 6 -  marchand potier 1782 – maréchal 1740 – matelassier an 2 - menuisier 1707 – meunier 1740 -

Notaire royal 1687 - nourrice 1699 -

Obstétrice 1698 - ouvrier toilier an 8 -

Pannetier 1789 - pasteur (berger) 1742 - potier 1695 – propriétaire an 7  -

Roulier an 3 (*Transporteur de marchandises au moyen de chevaux et de charrettes. à comparer de nos jours au camionneur, routier, transporteur et métiers associés.) - rubannier (*marchand ou fabricant de rubans, franges, etc.) 1740   -

Sabotier 1750 – scieur de long 1778 - sergent 1703 – sergent à garde de la forêt de La Londe 1674 – serrurier 1705 - servant 1696 – servante 1696 – siamoisier 1762 – soldat en semestre 1767 -

Tabellion 1672 (*Ancien officier public jouant le rôle de notaire dans les juridictions subalternes.) - tailleur d'habits 1695 - tisserand 1703 – tisserand en drap 1698 - tisserand en toile 1674 - toilier 1701 – toilier fleuriste 1784 - tonnelier 1699 – tuilier 1698 Valet de charrue 1698 – vétéran (*ancien militaire) an 8 - vitrier 1695 – voiturier 1766

 

 



27/05/2009
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